Vendredi 31 juillet 2009 est née la seconde banque française, BPCE. Fusion de deux grands groupes bancaires, les Banques Populaires et la Caisse d'Epargne, leurs assemblées générales respectives ont entériné la création du nouvel organe central commun aux deux banques, BPCE. L'Etat avait soutenu les deux organismes financiers à la fin 2008 en injectant 4 milliards d'euros sous forme de prêt. Ce sont 3 milliards supplémentaires que l'Etat acquiert ce vendredi en titres de préférence émis par le nouveau groupe avec, à terme, la possibilité pour l'Etat de détenir jusqu'à 20% du capital. Avec ses 34 millions de clients, BPCE devient la deuxième banque française devant la Banque Postale (29 millions de clients) et le Crédit Agricole (26 millions de clients).

Jusqu'au remboursement de son prêt, L'Etat sera représenté au sein du conseil de surveillance de BPCE. Cette participation financière fait partie du plan de financement de l'économie qui a conduit les banques à prendre des engagements de soutien au crédit aux ménages et aux entreprises. L'Etat avait demandé aux deux banques d'accélérer leur fusion suite aux pertes de Natixis et aux pertes de trading du mois d'octobre. François Pérol, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, devient le patron de ce nouvel ensemble. Le groupe BPCE représente à lui seul 22% du total des dépôts des banques françaises, et devient désormais un acteur économique et financier de premier plan pour l'économie française grâce à son réseau fort de 8 000 agences sur le territoire.

Concrètement sur le terrain, les deux réseaux resteront distincts et visibles tels qu'ils le sont actuellement avec des politiques commerciales propres à chacun. La synergie commune s'orientera sur la politique de ressources humaines, la solidité financière des agences régionales et la gestion des liquidités et des risques. BPCE s'occupera également de la partie immobilière, du pôle assurances et des crédits à la consommation.