Contre toute attente, les taux de crédit immobilier ont encore reculé en cette seconde quinzaine de mars. Le courtier Empruntis.com observe une nouvelle baisse pour le troisième mois de l'année, baisse qui devait progressivement stagner depuis quelques semaines mais continue son léger mouvement sur toutes les durées et pour la quasi majorité des établissements bancaires.

Le repli sur mars est toujours faible, mais constant entre -0,10% et -0,15% et avril poursuit doucement la tendance. Rien en laissait présager une continuité dans le mouvement baissier, chacun étant d'accord pour dire que les taux avaient atteint leur niveau plancher. Selon le baromètre d'Empruntis, 92% des banques partenaires ont appliqué des baisses à leurs taux de crédit, motivées par le niveau des OAT à 3,40% au premier avril. Mars est considéré comme un mois très porteur en matière d'immobilier, les organismes de crédit jouent donc la carte de la concurrence pour attirer de nouveaux emprunteurs. Les taux moyens hors assurances atteignent en ce début d'avril 3,65% sur 15 ans, 3,80% sur 20 ans ou encore 4,05% sur 25 ans. Il faut remonter à octobre 2005 pour retrouver le taux record de 3,60% sur 20 ans, performance désormais presque atteinte.

La situation est et demeure particulièrement excellente pour tous ceux qui veulent se lancer dans un projet immobilier. Les taux variables sont eux aussi très attractifs avec 2,65% sur 15 ans et 3,15% sur 20 ans. En contractant un prêt capé à -/+1,5% pour un taux de 2,65% sur 15 ans, le scénario le moins avantageux se révèle un peu moins intéressant qu'avec un taux fixe de 3,65%. Un risque qui reste néanmoins calculé, et qu'il convient d'analyser compte tenu des taux fixes à un tel niveau de performance.

Pour les mois à venir, Empruntis prévoit de nouvelles baisses en avril, très modérées mais qui devraient toutefois être les dernières avant une stagnation pour la fin du premier semestre 2010. Jusqu'à ce jour, les prévisions ont été quelque peu hasardeuses, rien n'étant écrit à l'avance. Tant que la reprise n'est pas confirmée, il y a fort à parier que les banques continueront de vouloir favoriser le crédit et conserver des taux aussi bas.