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Crédit immobilier : les banques doivent jouer le jeu

A l'automne dernier, les banques avaient pris des engagements auprès du gouvernement pour faciliter la distribution du crédit et ce en contrepartie des aides accordées par les pouvoirs publics. A cette époque elles avaient lancé la promesse d'augmenter la distribution du crédit de 3%, tant au niveau des entreprises qu'au niveau des ménages. L'objectif, loin d'être irréaliste à l'époque, paraît aujourd'hui utopique, et les banques sont les premières à estimer que la barre des 2% en plus sera bien difficile à atteindre.

Les banquiers se défendent et mettent en cause en premier lieu un défaut de croissance économique mais aussi le comportement des ménages : ces derniers restent très frileux quand il s'agit de s'engager dans un projet financier tel achat d'une maison compte tenu du contexte économique. Malgré tout un panel de mesures incitatives pour redynamiser le marché immobilier, les Français attendent des signes de la reprise pour mener à bien une velléité d'achat. L'Etat avait pourtant mis les moyens pour soutenir le secteur grâce à la loi de défiscalisation Scellier par exemple et les divers prêts pour les primo-accédants (prêt 0%, prêt PAS, Pass-Foncier).

De leur côté les banques avaient durci leurs conditions d'octroi de prêts. Elles ne peuvent plus rester impassibles et doivent désormais respecter leurs promesses. Le gouvernement par la voix de Christine Lagarde et sur l'insistance du président Sarkozy n'accepte plus les raisons invoquées par les banquiers : ils doivent débloquer le crédit pour amorcer la relance. Les entreprises le réclament à grand cri, et le secteur immobilier espère dorénavant plus de souplesse pour l'octroi de prêt aux ménages.

Par ailleurs, les banques rappellent leur volonté de rendre l'assurance crédit immobilier plus transparente : une mesure destinée en tout premier lieu aux ménages avec pour vocation de les rassurer sur leur projet. Différents points ont fait l'objet d'amélioration :

- une banque ne peut plus imposer à un emprunteur la souscription à sa propre assurance, l'emprunteur peut désormais s'il le souhaite souscrire une assurance crédit immobilier dans un autre établissement financier si elle présente les mêmes garanties que celle de la banque.

- une fiche visible par tous au sein de la banque (emprunteurs et employés de la banque) doit recenser les différentes offres d'assurance de crédit. Elle doit permettre à l'emprunteur de pouvoir comparer les offres.

La rentrée est donc décisive pour tous. D'un côté les banques devront reformuler leurs engagements auprès du gouvernement, de l'autre et dans le sillage des annonces par les médias, les emprunteurs regagneront confiance envers les établissements financiers et feront alors le pas pour réaliser leur projet immobilier.



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