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Crédit immobilier : contre les idées reçues.

Crédit immobilier : contre les idées reçues.

Contre toute attente et malgré les idées reçues qui circulent dans certains médias, la distribution de crédits immobiliers aux ménages a progressé de 4,3% en une année. Une constatation inédite, semblerait-il, au regard d'une situation économique toujours incertaine. La Banque de France publie ses dernières statistiques et les données sont encourageantes. De son côté, le numéro 1 du courtage, Cafpi, livre ses impressions à l'occasion du Salon de l'Immobilier de Paris et met en lumière les disparités régionales en ce qui concerne le marché de l'immobilier.

Une augmentation des financements

La Banque de France fait état d'une augmentation des financements toutes origines confondues de 5,4% sur un an. L'encours total des crédits accordés au secteur non financier enregistre une hausse de +2,3% sur une année à fin août. Le crédit aux ménages a progressé de 3,8% en un an, avec une augmentation notable du côté des prêts immobiliers de 4,3% et une distribution de crédits à la consommation très ralentie avec 0,9%. La forte baisse des taux proposés par les organismes financiers expliquent ce regain d'intérêt pour les prêts immobiliers.

Bilan dans les régions

Le Salon de l'Immobilier de Paris s'est tenu du 25 au 27 septembre dernier et Cafpi, le numéro 1 des courtiers en immobilier livre son analyse du marché dans les régions à l'issu de ce rendez-vous et dresse le constat des disparités. Si la tendance générale est au recul des prix des logements, le Nord est une des régions qui semble avoir résisté. Les ex-futurs acheteurs préfèrent donc différer leur projet et se lancer plutôt dans les rénovations de leur habitation. La spécificité de la région est l'appartenance de l'habitat au passé industriel : les maisons qui datent des années 30 atteignent donc des prix assez élevés étant donné l'investissement de rénovation de ces bâtiments au départ destinés à d'autres fins. Autre constat marquant pour le Nord : les crédits y sont plus chers, en moyenne de 0,2%, la conjoncture n'étant pas facile pour les primo-accédants, les achats concernent essentiellement le neuf locatif pour des investisseurs qui veulent profiter de la défiscalisation de la loi Scellier. Dans la région Sud-Ouest, les acquéreurs se tournent volontiers vers les campagnes là où un réel potentiel foncier existe et s'éloignent ainsi des centres-villes. Si la demande reste soutenue, c'est en partie dû aux prix qui ont sensiblement baissé. En région Normandie, c'est la loi Scellier qui a boosté le marché locatif : la baisse des taux a redonné des couleurs au secteur neuf. Contrairement à la majorité des régions, la Normandie n'a pas connu de baisses de prix depuis un an, puisque l'ascension vertigineuse des prix de l'immobilier ces dernières années avait épargné la région.

Tout n'est donc pas morose et les indices laissent à penser que le pire est derrière nous. Les signes de reprise restent toutefois fébriles, car les craintes demeurent. Peu à peu la confiance des emprunteurs se conforte et les banques se livrent une concurrence acharnée pour proposer les meilleures conditions de prêt à des taux performants.