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Crédit immobilier : énième baisse en mai.

Les taux n'en finissent plus de reculer. Depuis l'automne 2008 et l'amorce d'une crise financière et économique qui fait toujours des dégâts, les taux de crédit immobilier ont entamé une descente irrémédiable et progressive pour le plus grand bénéfice des emprunteurs. Politique monétaire européenne et récession impliquent un maintien des taux à des niveaux très bas. Ces performances compensent des prix immobiliers toujours surévalués, surtout sur le marché parisien où la pénurie de logements oriente les prix à la hausse.

Après un semblant de statu quo en février, les taux de crédit immobilier poursuivent leur repli en mai. Les analystes, courtiers et économistes, s'attendaient à une stagnation durable qui déboucherait sur une réévaluation de taux, mais la reprise économique tardant à s'affirmer, la Banque Centrale Européenne conserve sa politique monétaire et maintient son principal taux directeur à 1%. Même tendance pour l'OAT (obligation assimilable au Trésor) qui détermine le taux fixe à long terme : l'Etat français emprunte sur 10 ans à un taux qui ne cesse de reculer ; début mai, l'OAT 10 ans était à 3,31%, le 31 mai, il atteint 2,94%. Ce taux constitue la référence pour les banques pour déterminer les taux fixes des crédits immobiliers. Il devient alors inévitable de répercuter la baisse de l'OAT sur les taux de crédit pratiqués aux particuliers emprunteurs. Au mois dernier, les courtiers prévoyaient pourtant une stagnation des taux, la conjoncture européenne a modifié la donne.

Aujourd'hui un emprunteur avec un bon dossier peut décrocher un prêt sur 20 ans au taux exceptionnel de 3,50% (chiffres du courtier Capfi). Chez Empruntis, les taux sur toutes les durées sont en retrait : on descend même en-dessous des 3% sur 10 ans pour un très bon dossier avec 2,90% (hors assurance). Les baisses sont certes minimes, mais à de tels niveaux, une baisse supplémentaire de 0,05% vient confirmer l'excellente attractivité des taux de crédit. Certains établissements bancaires ont répercuté des baisses plus importantes, entre -0,11% et -0,20%. La capacité d'emprunt s'en trouve améliorer de 15% depuis octobre 2008.

Les acheteurs sont bien conscients que les conditions d'emprunt sont excellentes et qu'elles pourraient ne pas durer. Selon le dernier baromètre du Crédit Logement/CSA, le premier trimestre 2010 enregistre une hausse conséquente du nombre de prêts accordés : +70% par rapport au premier trimestre 2009 qui constitue néanmoins une période particulièrement sinistrée. L'optimiste n'est toutefois pas de mise, car le contexte économique pénalise une grande majorité des acheteurs. Les intentions d'achat se trouvent partiellement motivées par les taux qui compensent le niveau trop élevé des prix immobiliers. Les taux dont ont peut affirmer que la baisse est désormais derrière nous devraient conserver leur niveau jusqu'à la fin du troisième trimestre, le lente remontée est probable au-delà, dès le retour de l'inflation.



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