Nouvelle baisse des taux de crédit immobilier : on s'approche doucement des niveaux historiques d'octobre 2005. Sur toutes les durées et dans toutes les régions, c'est la même tendance. A la mi-avril, le repli est compris entre -0,05% et -0,20% par rapport au mois précédent, et l'annonce d'une stagnation qui s'était profilée il y a plusieurs semaines tarde à se mettre en place. Arrivés à de tels niveaux, les taux ne devraient cependant plus bouger désormais, sauf à quelques exceptions près.

Selon le courtier en ligne Empruntis.com, l'ajustement de taux à la baisse a encore eu lieu en avril : au 14 avril le taux moyen sur 15 ans est de 3,60% et de 3,80% sur 20 ans. Un mouvement baissier qui suit inévitablement de repli de l'OAT qui détermine généralement les taux fixes : l'OAT sur 10 ans est passé de 3,66% le 10 mars à 3,427% à mi-avril.  Les records d'octobre sont presque atteints, quand un crédit immobilier sur 20 ans proposait un taux à 3,45% et sur 20 ans à 3,65%.

Quelques variations sont à enregistrer selon les régions. Sur 15 ans, le taux moyen le plus intéressant se trouve dans les régions Rhône-Alpes et Sud-Ouest (3,55%), soit 0,10% de moins qu'au 10 mars dernier. Sur 20 ans, les meilleures performances sont constatées dans les mêmes régions (3,75%). La région Rhône-Alpes affiche même un taux très performant de 3,95% sur 25 ans, tandis que le reste de la France atteint 4,00% et au-delà sur cette durée.

Cette période de l'année étant particulièrement propice aux achats immobiliers, la descente continue des taux confirme la pression de la concurrence sur les établissements bancaires qui rivalisent entre elles pour proposer le meilleur taux. Il n'est donc pas exclu qu'elles poursuivent cette politique pour gagner d'autres parts de marché dans un secteur qui retrouve des couleurs. Le rôle des courtiers est également déterminant et permet à un emprunteur d'économiser jusqu'à 0,5% sur son taux de crédit. La période est donc toujours très favorable pour qui veut se lancer dans un projet immobilier. La lente remontée des prix signe le retour des acheteurs, et il serait hasardeux d'attendre une nouvelle baisse des prix des biens, peu probable en cours d'année.