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Crédit immobilier : taux de crédit très bas mais prix des biens trop élevés.

Juillet est encore marqué par l'excellente performance des taux de crédit immobilier. Le mouvement baissier se poursuit donc, dans une moindre mesure, le seuil plancher étant quasiment atteint. Nombreux sont ceux qui tablent sur une stagnation des taux quand d'autres, comme Cafpi, croient au contraire que les taux vont encore perdre des points en septembre. C'est toujours le moment idéal pour emprunter, surtout qu'au premier septembre, la délégation d'assurance serait facilitée, ce qui permettra d'abaisser encore le coût total d'un crédit.

Le recul des taux a commencé à l'automne 2008, il s'est depuis poursuivi sans discontinuer pour arriver presque au seuil plancher d'octobre 2005 (3,36%) : partis de plus de 5% au quatrième trimestre 2008, ils atteignent aujourd'hui une moyenne de 3,39% (hors assurances), soit une quasi stabilité, le taux de juin s'établissant à 3,38%. Ces conditions exceptionnelles permettent ainsi à un emprunteur d'économiser 10% sur ses mensualités pour un même capital par rapport à novembre 2008. L'étude mensuelle réalisée par l'Observatoire Crédit Logement/CSA illustre pleinement l'excellence des taux en soulignant que la moitié des crédits accordés décrochent un taux en-dessous de 3,50%, et ce pour la première fois.

Malgré ces conditions favorables aux emprunteurs, les prix des biens immobiliers ont terminé leur repli pour remonter progressivement, essentiellement dans les zones urbaines où la demande est forte et l'offre insuffisante. Pour preuve le coût moyen d'un achat immobilier qui retrouve son niveau de l'été 2007 à 3,90 années de revenus. La progression en flèche des prix depuis la fin des années 90 est évaluée à +140%, une moyenne sur l'ensemble du territoire qui cache des disparités criantes : Paris et toute la région francilienne battent des records de prix depuis juin, alors que certaines régions à la demande moins forte ne comblent toujours pas le retard cumulé de 2009 au niveau des prix. Si la baisse des taux depuis fin 2008 a permis aux emprunteurs de gagner +14% de pouvoir d'achat immobilier, elle ne permet pas de compenser l'inflation des prix.

Le courtier en crédit immobilier Cafpi prévoit une rentrée de septembre très concurrentielle sur le front des taux. Cette période est en effet souvent très active en immobilier et les banques vont sans doute développer plus encore leur politique agressive en faveur des taux. Il ne faut pas oublier que l'entrée en application de la délégation d'assurance facilitée va inciter les établissements bancaires à redoubler d'énergie pour capter de nouveaux clients emprunteurs. La vigueur du marché immobilier est en grande partie soutenue par le niveau des taux et les conditions d'accès au crédit, en attendant les nouvelles mesures d'accession à la propriété en fin d'année et une politique efficace en faveur de la construction de nouveaux logements.



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