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Crédits aux ménages : progression en décembre.

Les banques françaises n'ont pas atteint leur objectif d'augmenter le crédit au secteur privé de 3% à 4% durant l'année 2009. La progression n'aura été que de 1,8%, loin du seuil attendu. Le crédit aux entreprises est le plus pénalisé, tandis que le crédit accordé aux ménages a gagné du terrain, notamment en matière de crédit immobilier.

Selon les derniers chiffres de la Banque de France, les crédits octroyés par les banques françaises au secteur privé (entreprises non financières et ménages) ont progressé de +1,8% sur une année, une moyenne qui cache les disparités du marché du crédit. Les prêts accordés aux entreprises ont en effet fortement reculé sur toute l'année 2009, avec, toutefois, un fléchissement en fin de période : à fin décembre le montant total des crédits aux entreprises enregistrait une baisse annuelle de -0,9%, tandis qu'en novembre le recul atteignait -2,40%. Avec un contexte économique dégradé, les entreprises ont privilégié les marchés financiers pour se financer : elles ont préféré profiter des conditions favorables des emprunts obligataires plutôt de recourir au réseau du crédit classique. Au moment de la création de la Sfef (société de financement de l'économie française) et de la SPPE (société de prise de participation de l'Etat), les banques s'étaient engagées à augmenter les encours de crédits au secteur privé de 3% à 4%. L'objectif est loin d'être atteint, mais les banques précisent que la dégradation se ralentit, les grands réseaux bancaires ayant signé une convention avec l'Etat prévoient même des encours en croissance de plus de 2%.

La Banque de France indique dans son enquête trimestrielle que la distribution du crédit aux entreprises a désormais cessé de décroître pour se stabiliser. Les crédits liés aux investissements se sont plutôt maintenus avec +4,4%, alors que les crédit de trésorerie accusent un recul de -14,2%. Durant les derniers mois de l'année 2009, les demandes de crédit se sont concentrées en grande partie sur le financement d'opérations de restructuration de dettes. L'Etat souhaite maintenir sa politique de pression vis-à-vis des établissements bancaires, surtout dans le cadre du crédit aux PME qui reste fondamental pour le soutien de l'économie française. Cette semaine la FBF (fédération bancaire française) annonçait vouloir renforcer ses efforts pour faciliter l'accès au crédit aux PME/TPE, aidée en cela par la banque publique Oséo qui garantira à hauteur de 50% à 70% les sommes prêtées par les banques.

Quant aux crédits accordés aux ménages, sa progression s'établit à +4,1% sur un an, grâce aux crédits à la consommation qui se sont fortement accru en décembre avec les achats de voitures neuves (+3,5% en décembre). Le crédit immobilier a pour sa part gagné du terrain en fin d'année avec une hausse de 4%. Le recul progressif et constant des taux immobiliers a permis au crédit immobilier de repartir sensiblement en fin d'année.



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