Certains courtiers prévoient une baisse continuelle des taux du crédit immobilier pour l'été et ce jusqu'à la fin de l'année 2009. Contrairement à d'autres qui tablent sur une stagnation durant l'été et une légère reprise à la rentrée, les courtiers AB Courtage et Cafpi sont d'accord pour affirmer que les taux du crédit immobilier poursuivront leur baisse amorcée à l'automne 2008.

Situés en moyenne à 4,18% en mai dernier, le taux immobilier sur 20 ans pourrait passer la barre des 4% durant le dernier trimestre 2009. La capacité moyenne d'emprunt des acheteurs a augmenté de 14,54% pour retrouver son niveau de février 2007. Un emprunteur qui souscrit un prêt à taux fixe d'une durée de 20 ans assorti d'une échéance mensuelle de 1 001€ peut emprunter 165 175€ aujourd'hui contre 144 210€ en octobre 2008 : un gain de 21 000€ soit 14,54% de plus en 8 mois. Grâce à la politique de La Banque Centrale Européenne (BCE) les taux d'emprunts ont nettement baissé pour atteindre leur niveau le plus bas depuis début 2007. La BCE a injecté mercredi dernier 442 milliards d'euros dans le marché monétaire de la zone euro dans le but de débloquer le marché du crédit. Les institutions bancaires peuvent emprunter sur un an avec un taux historiquement bas de 1%. Il est primordial que les banques relancent le crédit dans l'économie réelle.

Pour les banques, le prêt immobilier constitue un produit d'appel, c'est donc leur intérêt de maintenir les efforts sur les taux. Certains établissement bancaires ont amorcé des baisses pour juillet. Des professionnels courtiers estiment que les banques n'ont pas répercuté la totalité des baisses successives de la BCE et qu'en conséquence les taux immobiliers pourraient encore reculer de 0,20 à 0,25 points au second trimestre 2009.

Le marché de l'immobilier reste toutefois marqué par une grande approximation en terme de prévisions : reprise, stagnation, chaque semaine voit une prévision contradictoire à la précédente. Si les mesures du plan de relance en faveur des accédants à la propriétaire dans le neuf sont réels, c'est désormais aux banques de confirmer leur volonté de sortir le secteur de la crise pour l'automne 2009. La demande est clairement en hausse depuis le printemps.