Les emprunteurs profitent toujours de la performance des taux
Si la hausse de l'été a marqué les esprits, elle n'a en rien entamé la performance des taux d'intérêts des crédits immobiliers. Les conditions de financement restent attractives pour qui souhaite réaliser un projet immobilier. La remontée des taux semble acquise, mais heureusement le mouvement haussier est lent et progressif, peu pénalisant pour le pouvoir d'achat des emprunteurs. Les critères d'accès au crédit demeurent drastiques, plus que jamais les bons profils sont favorisés. En faisant jouer la délégation d'assurance de prêt, les plus vigilants pourront réduire le coût total de leur crédit.
Des taux toujours attractifs
Le  taux moyen sur 15 ans atteint désormais la barre des 3% (hors  assurances). La hausse de l'emprunt d'Etat influe directement sur les  mouvements des taux fixes des crédits immobiliers. La moyenne mensuelle  de l'OAT 10 ans a gagné près de 0,70% depuis mai 2013, une incidence  répercutée doucement par les établissements bancaires. Les moyennes  historiquement basses sont désormais caduques, mais les conditions  d'emprunt restent performantes. Selon le courtier Empruntis, il est  possible de négocier sur 20 ans autour 2,80% (taux moyen 3,50%) pour peu  qu'on satisfasse de manière optimale aux critères des banques. Depuis 2  ans, elles ont durci les conditions d'accès au crédit et réservent  leurs meilleurs taux aux clients les plus solvables : faible endettement  voire néant, capacité d'épargne, stabilité professionnelle, apport  personnel d'au moins 15% en plus des frais de notaires. Les jeunes  emprunteurs primo-accédants sont pénalisés, leur part dans la production  de crédits immobiliers a chuté de 40% cette année contre 60%  auparavant. 
Déléguez l'assurance de prêt pour économiser
Hormis  les paramètres du dossier, la variable d'ajustement pour minimiser le  coût de votre emprunt est de choisir votre assurance de prêt ailleurs  qu'auprès de la banque prêteuse. Le mieux est de faire appel à un  courtier qui étudiera les meilleurs offres et vous proposera celle  adaptée à votre situation personnelle. La banque ne peut refuser une  assurance externe dès lors que les garanties sont au moins équivalentes à  celles de son propre contrat. Impossible légalement pour la banque de  modifier les conditions du crédit, et bientôt elle ne pourra plus  facturer de frais supplémentaires pour cause de contrat délégué. Cette  pratique des frais de délégation n'est pas systématique, elle sera par  contre interdite très prochainement par l'entrée en application de la  loi de régulation bancaire votée en juillet dernier. Les cotisations  d'assurance de prêt représentent entre 0,10% et 0,40% du coût total du  prêt. En faisant jouer la délégation d'assurance vous pouvez économiser  jusqu'à 50% sur le coût de cette garantie.
 
 
						 
				Par Gerard Mihranyan, le mercredi 2 octobre 2013

