Le mois d'août est habituellement peu porteur sur le marché du crédit. Les banques restent offensives en pratiquant des ajustements de leurs barèmes, favorables aux emprunteurs. Le mouvement s'inscrit dans la durée, même si la baisse constatée en cette première dizaine du mois d'août reste légère.

Le marché des taux obligataires étant très calme, les banques procèdent à quelques corrections sur leurs barèmes. Selon le courtier EmpruntDirect.com, la plupart de ses partenaires ont diminué leurs taux de crédit à l'habitat entre cinq et dix points de base. Le taux sur 20 ans s'affiche entre 3,40% et 3,70%, sur 25 ans le taux reste inférieur à 4% et la durée plus courte de 15 ans entre 3,05% et 3,45% (hors assurances). L'objectif est de gagner des clients en menant une politique des taux agressive que permet le niveau très bas de l'OAT 10 ans. Politique d'autant plus aisée à conduire qu'elle s'accompagne de mesures drastiques d'accès au crédit. Les banques restent en effet extrêmement vigilantes quant aux profils des emprunteurs, excluant les durées trop longues et les candidats à risque (primo-accédants, apport et capacité d'épargne trop faibles).

Même constat pour Empruntis et Meilleurtaux pour qui la contraction des taux de crédit immobilier se poursuit depuis février dernier. Toutes les durées reculent, le seuil des 4% étant dépassé sur 20 ans pour le deuxième mois consécutif, soit un repli de 0,5% depuis janvier. Pour le courtier, les taux sur 15 et 20 ans s'établissent respectivement à 3,45% et 3,85% (hors assurance), avec de fortes disparités entre les dossiers. Un excellent dossier peut négocier un prêt sur 20 ans à 3,65%, tandis qu'un profil moins bon n'obtiendra que 4,50%. Les conditions d'emprunt demeurent très attractives pour tout candidat à l'achat immobilier auréolé d'un bon profil.

Les perspectives pour les mois à venir divergent d'un courtier à l'autre. Si Empruntis table sur une probable remontée des taux à la rentrée, induite par la crise de confiance des banques et la crainte d'un défaut de paiement de l'Espagne et de l'Italie, EmpruntDirect pronostique une poursuite de la baisse, motivée par l'arrivée du deuxième temps fort de l'année immobilière, le mois de septembre.