Evolution des taux pour 2015
 
                                L'exercice est difficile, pourtant régulièrement les courtiers en  crédit livrent leurs prévisions d'évolution des taux. La tendance pour  2015 est au statu quo, au moins jusqu'au premier semestre : une bonne  nouvelle pour les futurs emprunteurs. 
Faiblesse du niveau de l'OAT 
L'OAT  10 ans est l'indice utilisé par les établissements bancaires pour  définir leur barème des taux des crédits immobiliers. Les variations de  l'obligation d'Etat se traduisent presque en temps réel par les  décisions des banques quant aux taux fixes proposés aux particuliers.  Quand l'OAT baisse, les taux fixes refluent et inversement, les banques  appliquant une marge sur cet indice. 
Il a atteint son plus faible  niveau mi-novembre, 1,13%, soit 1% de moins qu'un an plus tôt. La  contraction fut nette en fin d'été : la moyenne de l'OAT était de 1,41%  en août, et de 1,36% en septembre. La détente de l'OAT entraîne celle  des taux d'intérêts des crédits immobiliers et la concurrence  interbancaire accentue le phénomène. Rappelons que les prêts immobiliers  sont le moyen pérenne des banques pour consolider leur vitalité et  capter de nouveaux clients. 
Pas de remontée des taux en 2015
Le  contexte économique morose impose à la Banque Centrale Européenne une  politique monétaire accommodante vis-à-vis des établissements financiers  : le principal taux directeur est au plus bas à 0,05% depuis le 4  septembre 2014, c'est-à-dire que les banques empruntent auprès de la BCE  à un taux plancher quand elles ont une pénurie de trésorerie.  L'objectif d'un taux si faible est de faciliter l'octroi de crédits aux  entreprises et aux particuliers et la finalité est d'éviter un risque de  déflation en zone euro.
Les perspectives de croissance en Europe  étant maigres, il y a peu de risque que les taux de crédits subissent  une remontée brutale. Deux courtiers, Empruntis et Credixia, tablent sur  une stagnation des valeurs dans les prochains mois, au moins durant le  premier semestre 2015. Les banques ayant connu un début d'exercice 2014  difficile, elles optent d'ores et déjà pour une stratégie agressive : en  novembre les taux moyens ont encore enregistré une baisse : 2,45% sur  15 ans et 2,75% sur 20 ans.
 
						 
				Par Gerard Mihranyan, le mardi 9 décembre 2014

