credit_logo

Fin du prêt à taux zéro : inquiétude des professionnels de l'immobilier

Deux mesures en faveur de l'accession à la propriété vont passer à la trappe l'an prochain : le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt et le prêt à taux zéro (PTZ). La refonte des aides à l'accession à la propriété qui doit être dessinée pour la fin de l'année inquiète fortement les professionnels de l'immobilier dans les conséquences qu'elle pourrait induire sur l'activité du secteur. Le succès du PTZ a été exponentiel en 2009 avec 220 000 prêts accordés aux ménages à revenus modestes, son doublement a permis de dynamiser la demande durant l'année surtout dans le domaine de l'immobilier ancien. Quant au crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt, son coût est, chaque année, de plus en plus lourd pour les finances de l'Etat et sa réelle efficacité remise en cause.

Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu peaufine sa réforme des aides à l'accession à la propriété pour présenter un nouveau cadre d'ici la fin de l'année. Il est question que le PTZ et le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt soient réunis en une mesure unique qui serait éligible seulement aux logements neufs et énergiquement performants. La Fnaim s'alarme d'une telle disposition qui écarterait de l'accession à la propriété un grand nombre de ménages modestes et priverait le secteur de quelque 100 000 à 150 000 transactions. La popularité du PTZ a pu être mesurée par un sondage Ifop réalisé auprès de 401 clients Fnaim. Ils sont 69% à juger l'obtention de ce prêt nécessaire à la réalisation de leur projet immobilier. Le crédit d'impôt est lui aussi considéré comme une mesure intéressante pour 70% des sondés qui peuvent ainsi réduire de leur imposition 40% des intérêts d'emprunt la première année et 20% les quatre années suivantes.

Selon la Fnaim et son président, M. Pallincourt, les aides à l'accession à la propriété doivent être orientées vers les primo-accédants, en limitant l'action du PTZ aux seuls logements neufs, le gouvernement priverait le secteur d'un grand nombre d'acquéreurs potentiels aux revenus modestes et moyens. L'heure est aux économies, l'efficacité reste tout de même une priorité pour l'Etat dans ses mesures de soutien, souhaitons néanmoins que l'avis des professionnels soit entendu.



Partager cet article :