2009 aura été une année médiocre pour l'immobilier, mais le scénario catastrophe que certains craignaient n'a pas eu lieu. Les prix ont baissé surtout dans l'ancien, mais restent contenus pour retrouver leur niveau de fin 2005. En ce début d'année 2010, personne ne peut s'enorgueillir de pouvoir prédire l'avenir et les prévisions sur le court et moyen terme semblent bien aléatoires. La Fnaim demeure prudente et adopte une attitude modérée quant au redressement à peine sensible de ce dernier trimestre. Tous s'accordent à dire que la confiance des ménages est l'élément déterminant d'un éventuel sursaut.

Les prix de l'immobilier ancien ont baissé en moyenne de 4,9% sur l'année 2009 avec des variations selon qu'on parle de maison ou d'appartement. Selon la Fnaim (Fédération nationale des agents immobiliers), ce sont les maisons qui ont subi les plus fortes baisses avec une moyenne de -5,6% sur tous les types : -9,5% pour les trois-pièces, -6,8% pour les quatre-pièces et -2,5% au-delà de quatre-pièces. Les appartements enregistrent un recul moyen de -4,2% : -5,9% pour les studios et les une-pièce, -4,3% pour les deux-pièces, -6,6% pour les trois-pièces et autour des -2,2% pour les trois-pièces et plus. Cette baisse générale sur l'année ne doit pas cacher les périodes de hausse dans l'ancien durant le 2ème et 4ème trimestre avec +3,9% et +0,4% respectivement. Cette tendance observée dans le réseau de la Fnaim se retrouve également chez Century 21 qui, de son côté, annonce un recul annuel de -6,37% en 2009. A eux deux, ces deux renseignes représentent 10% du marché, mais leur regard sur l'activité immobilière peut être admis pour l'ensemble du territoire.

Après 10 ans de bulle immobilière et des fortes hausses de prix entre 2003 et 2007 (+ de 10% sur les années 2003, 2004, et 2005), les prix dans l'ancien retrouvent leur niveau de fin 2005. Aujourd'hui les prévisions s'orientent vers une stabilisation des prix, voir une légère hausse comme celle enregistrée au dernier trimestre 2009 (+0,5% pour les maisons et +0,3% pour les appartements). Toutefois, avec d'infinies précautions, la Fnaim avance que les prix de 2010 seront identiques à ceux de 2009 avec une marge d'incertitude comprise entre -3% et +3%. Autant dire que rien n'est fixé.

La Fnaim met en cause une balance "offre/demande" déséquilibrée : de nombreux vendeurs ont en effet retiré leur bien de la vente suite au recul des prix, le nombre de produits présents sur le marché restent insuffisant pour satisfaire la demande. Cependant, avec le maintien des taux de crédit en-dessous des 4%, le nombre de transactions peut repartir à la hausse. La Fédération souhaiterait que l'aide de l'Etat s'étende au marché de l'ancien et que le doublement du prêt à taux zéro pratiqué dans le neuf puisse accompagner les ménages modestes qui achètent un logement ancien.