L'immobilier ancien parisien est victime de la pénurie de biens. L'incidence sur les prix de vente est immédiate et fort sensible, puisque le mois d'avril enregistre une augmentation de 2,1%. Paris reste une zone géographique particulière qui ne subit pas les mêmes influences que les autres régions, preuve en est le niveau de prix atteint à ce jour qui efface les anecdotiques baisses de la crise. Sur une année, l'immobilier ancien de Paris aurait vu ses valeurs grimper de +12%.

Le constat fait par MeilleursAgents.com sur ses 300 agences à Paris et en Ile-de-France met en lumière un prix moyen du mètre carré de 6 730€, son plus haut niveau à ce jour. La hausse de la demande couplée à une offre insuffisante entraîne immanquablement une montée des valeurs, essentiellement sur les biens inférieurs à 300 000€. Le segment des petites surfaces aurait même bondi de +14%, ce type de biens étant privilégié par les ménages à revenus moyens. Sur le reste de la zone Ile-de-france, la hausse des prix est moins marquée pour atteindre 0,5% en avril.

Le courtier exprime sa crainte sur la potentialité d'une bulle spéculative sur le marché parisien, la hausse des prix étant forte et rapide, et la reprise nullement stabilisée. Les prix restent largement au-delà de la valeur réelle des biens, mais le contexte économique engendre cette spéculation sur l'immobilier ancien, majoritairement sur les biens en-deçà de 600 000€ et les petites superficies. MeilleursAgents.com considère qu'un achat immobilier à Paris n'est pas rentable aujourd'hui, que ce soit pour investir ou pour acquérir sa résidence principale : rendement faible dans le premier cas et plus-values incertaines dans le second étant donnée la surévaluation.