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Immobilier ancien : stagnation des prix.

Le recul des prix dans l'immobilier ancien semble ralentir en ce troisième trimestre de l'année. Enclenchée en début 2008, la baisse des prix dans l'ancien marque donc le pas avec seulement 1% de retrait par rapport au deuxième trimestre. La Fnaim (fédération nationale de l'immobilier) a publié son bilan trimestriel et constate que les prix de l'ancien avancent vers une stabilisation dans les prochains mois. Les ménages français restent pourtant bien frileux à s'engager dans un projet à long terme, le marché souffre toujours d'un manque de transactions.

Comparé au troisième trimestre 2008, cette même période enregistre un recul moyen des prix de l'ancien de 4,8%, alors qu'il était de 6,6% au deuxième trimestre et 9,8% au premier. Un ralentissement évident qui va bientôt amorcer une stagnation certaine. Là encore des disparités sont à noter au niveau des régions, inégales face aux aléas de la conjoncture économique. L'Ouest de la France enregistre ainsi un recul ralenti des prix à -4,1%, tandis que l'Ile-de-france connaît une quasi stabilisation avec -1,9%. A contrario, les régions Nord et Est du pays continuent de proposer des prix de l'immobilier ancien en retrait de -8,7% pour le Nord, -10% pour le Centre et les Alpes et -9,4% pour le Sud-Est. Paris reste un cas particulier avec un recul cumulé de seulement 2,8% sur les 12 derniers mois. Certains quartiers de la capitale comme le 6ème arrondissement ou l'Ile-Sant-Louis peuvent même se targuer d'avoir des prix en hausse. La Fnaim table sur un recul moyen de 5% sur l'ensemble du territoire français pour l'année 2009.

Recul des prix, chute des taux d'intérêts, rien encore n'incite vraiment les ménages à investir dans la pierre ou à réaliser un projet immobilier. Une frilosité paradoxale au regard des conditions plus que favorables pour acheter un bien immobilier. L'indice de confiance des ménages est au plus bas depuis 10 ans, voilà ce qui ressort du sondage réalisé pour la Fnaim en début octobre. Même si le troisième trimestre 2009 se caractérise par un léger rebond de l'activité, le volume des transactions est toujours en retrait de -18,7%, légèrement moins qu'au cours des trimestres précédents avec -22,4% au premier et -25% au deuxième. Malgré une solvabilité qui a gagné 7,7% sur l'année, les ménages attendent. Il faut distinguer cependant l'attitude des primo-accédants qui reviennent peu à peu sur le marché grâce aux mesures incitatives du gouvernement, de celle de propriétaires qui veulent revendre pour acheter. Ce cas de figure semble bloquer le marché, car la difficulté d'obtenir un prêt-relais est bien réelle : 78% des personnes trouvent la situation économique défavorable pour réaliser un projet d'achat-revente. Le sondage montre que seulement 12% des ménages ont le projet d'acheter un bien immobilier dans les 3 années à venir. Seuls 39% des personnes interrogées estiment que le contexte économique est favorable à l'achat d'un bien ; quant à la vente d'un bien, 10% considèrent que la période est propice.

Le marché de l'immobilier souffre globalement de la mauvaise image que la crise a aidé à créer : peu accessible, peu attractif, avec beaucoup de difficultés pour obtenir un prêt. Il semblerait aussi que l'information sur la baisse des taux d'intérêts des crédits immobiliers ainsi que le recul notable des prix n'ait pas été suffisamment relayée par les médias. Beaucoup d'idées fausses en effet liées sans conteste aux difficultés financières des ménages et à la baisse du pouvoir d'achat. Il existe pourtant des solutions pour obtenir des facilités de paiement : crédit et regroupement de crédits, sans compter les différentes mesures gouvernementales qui permettent de concrétiser un projet immobilier.



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