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Immobilier : de nouvelles baisses de prix prévues en 2010

Dans son rapport prévisionnel sur le marché immobilier 2010, la banque HSBC envisage une légère baisse des prix des biens immobiliers pour l'année en cours. Le recul entamé en 2009 devrait donc se poursuivre dans des proportions mesurées et le niveau performant des taux de crédit se maintenir également. Néanmoins, la banque avance prudemment dans ses prévisions, estimant que le repli de 2009 n'a pas été suffisant pour soutenir durablement le marché.

La baisse moyenne des prix de l'immobilier ancien atteint -7% sur l'année 2009, soit le recul le plus marqué depuis le milieu du siècle dernier : un repli historique pour un secteur qui généralement gagne des points chaque année. Les prix avaient subi une baisse considérée alors comme importante en 1992, elle était évaluée à seulement -2,4% par rapport à l'année d'avant. Malgré des taux de crédit historiquement bas, la demande dans l'ancien souffre avec des transactions inférieures de 32% à ce qu'elles étaient en 2004 et 2007. Au premier trimestre 2009, le retard accusait -22% sur un an, du jamais vu depuis 1970. Mais l'effet persistant des taux très bas a permis une légère remontée des prix dans l'ancien au troisième trimestre et certaines zones telles Paris n'ont guère connu de baisses notables. Le secteur de l'immobilier ancien reste néanmoins très fragile et le contexte économique peu motivant malgré une resolvabilisation des ménages. HSBC prévoit un recul des prix de 4% pour l'année 2010, une grande majorité de biens étant encore surévalués.

Dans le neuf, le volume d'activité avait périclité significativement entre le premier trimestre 2007 et la fin de l'année 2008 ; la chute de -60%, fortement préjudiciable à un secteur gros pourvoyeur d'emplois, avait alors poussé le gouvernement à prendre des mesures incitatives pour la demande : le dispositif Scellier et le prêt à taux zéro ont été des acteurs majeurs dans le soutien au secteur immobilier, et ont permis de booster les ventes. La  baisse des prix aura été modérée dans le neuf avec -1,6% au troisième trimestre 2009. Avec la réduction des incitations et aides de l'Etat en 2010 (allégement de la loi Scellier sauf pour les bâtiments BB et arrêt du doublement du PTZ en juin prochain), la demande risque de se ralentir et les dernières hausses de prix ne peuvent être appréhendées comme un réel signe de reprise du marché. La banque table sur une stabilisation du marché dans son ensemble.



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