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Immobilier en Ile-de-France : hausse des prix des logements anciens.

L'immobilier francilien reste un cas à part dans le paysage français. Contre toutes attentes et en dépit de signes économiques peu encourageants, les logements anciens subissent une importante inflation des prix au premier trimestre 2010. La baromètre édité par la Chambre des Notaires de Ile-de-France constate que les prix des biens dans l'ancien s'approche du niveau record de l'été 2008, juste avant les dégâts de la crise financière. La raison est simple, la pénurie de logements influe directement sur les prix, la loi de l'offre et de la demande s'appliquant exactement au marché francilien.

Au premier trimestre 2010, le prix moyen d'un appartement ancien atteint 4 550€/m2, soit +2,9% par rapport au dernier trimestre de l'année 2009. Le record de l'été 2008 n'est pas loin (4 7530€/m2) et les valeurs de Paris intra-muros sont encore plus orientées à la hausse avec +3,2%, soit un prix au m2 de 6 430€ contre 6 620€ à l'été 2008. Les maisons progressent elles aussi en terme de prix avec +2,3% au premier trimestre, soit une valeur moyenne de 280 400€.

Le manque cruel de logements en Ile-de-France explique ces hausses de prix. Malgré un contexte économique dégradé, la demande reste forte et la pénurie de logements neufs reporte les intentions d'achat vers l'ancien. Le blocage du marché se situe également au niveau des secundo-accédants qui pénalisent le secteur de l'achat-revente, et diminuent d'autant le nombre de biens mis en vente. Rareté des biens et taux de crédit très bas - un taux de crédit de 3,60% sur 20 ans influence fortement l'intention d'achat - dictent aux propriétaires cette politique de prix inflationniste.

Les Notaires n'envisagent pas de réajustement des prix durant l'année, la demande de logements en Ile-de-France restera toujours aussi forte. Le très léger repli de l'an passé provoqué par un ralentissement marqué du marché immobilier a vite été comblé par le retour des acheteurs à l'automne 2009. Le volume des affaires demeure néanmoins toujours médiocre comparé aux performances des années d'avant la crise, et la hausse de 4% du nombre de transactions dans le neuf comme dans l'ancien ne peut laisser supposer une sortie de crise.



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