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Immobilier : entre statu quo et reprise, la valse hésitation.

La crise financière aura eu pour effet de baisse le loyer de l'argent et de faire descendre les taux d'intérêts des crédits immobiliers à des niveaux rarement atteints. Cumulé à la baisse des prix des logements, le recul des taux gonfle quelque peu le pouvoir d'achat des ménages qui reste néanmoins bien en retrait par rapport à son niveau 10 ans auparavant. La période reste toutefois favorable à l'acquisition d'un bien immobilier pour tous ceux qui peuvent concrétiser le projet. Une amorce de reprise s'est dessinée à l'automne dernier avec une hausse des transactions. 2009 aura été une année noire pour le secteur, mais l'effondrement n'aura pas eu lieu contrairement aux prévisions pessimistes des professionnels en début 2009. La période est aux conjectures pour 2010, certains sont particulièrement confiants et voient dans ce rebond l'annonce d'une reprise confirmée, tandis que d'autres restent prudents et n'envisagent pas de redressement avant 2011/2012.

Le pouvoir d'achat d'un particulier qui veut acheter un bien immobilier a gagné 20% par rapport à 2008. Pour une même somme investie, ce sont 20% de m2 en plus qu'il pourra acquérir. Mais comparativement à 10 années en arrière, qu'en est-il du pouvoir d'achat ? Entre 1998 et 2008, le pouvoir d'achat immobilier des particuliers a perdu 60% : pour une somme définie, 100m2 acquis en 1998 se réduisaient comme peau de chagrin pour devenir 40m2 en 2008 ! Depuis l'automne 2008, le pouvoir d'achat immobilier a regagné quelques points grâce au recul remarquable des taux de crédit et à la baisse des prix. En ce début d'année 2010, le pouvoir d'achat s'est donc amélioré de 20% par rapport à il y a 2 ans. Mais on est toujours loin du niveau de 1998.

Que prévoient les analystes pour l'avenir immédiat ?

Empruntis comme d'autres restent très mesurés quant aux prévisions pour 2010 et le sursaut de l'automne dernier ne peut en aucun cas laisser présager une reprise durable et soutenue. Les prix demeurent toujours élevés, la baisse n'a pas été suffisamment pertinente pour faire revenir les acheteurs. C'est l'effet corrélatif de la baisse historique des taux. Contrairement à ses voisins européens comme l'Espagne ou le Royaume-Uni, le marché immobilier français ne s'est pas effondré : les mesures de soutien mises en place par le gouvernement ont porté leurs fruits dans le neuf avec le dispositif Scellier notamment. Les ventes ont ainsi progressé de 25% sur 12 mois. Dans l'ancien la baisse des transactions est  de -18% pour un recul des prix de -8% en moyenne sur le territoire. Pour faire repartir le marché significativement, les prix doivent encore reculer de 10% à 15%, mais le marché de la revente reste bloqué par des potentiels vendeurs qui refusent de réduire leurs prix.

2010 risque d'être une année atone qui attend des signes économiques forts pour retrouver un niveau normal. Les experts tablent plus sur une reprise marquée en 2011 voir 2012.



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