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Immobilier : hausse des prix et baisse des taux de crédit.

La régulation du marché immobilier se fait désormais grâce au va-et-vient entre hausses des prix des biens et baisses des taux de crédit. Le retour des acheteurs essentiellement sur le marché de la revente a engendré un mouvement des prix à la hausse, surtout dans l'ancien jusque là plutôt en retrait face à l'attentisme des secundo-accédants. Les prix au premier trimestre de l'année 2010 oscillent entre légère hausse et très faible baisse, un semblant de statu quo qui stigmatise la lenteur de la reprise.

Selon la Fnaim, les prix des logements anciens ont légèrement reculé au cours du premier trimestre par rapport au dernier trimestre 2009 : -1,4%, mais en variation annuelle on obtient une très faible hausse des valeurs de +1,8%. Les logements anciens retrouvent leur niveau de l'été 2005. Le recul notable des prix entre 2007 et début 2009 atteint -10,8%, mais se comble peu à peu avec les hausses graduelles enregistrées au cours de l'année 2009. Aujourd'hui le repli constaté n'est plus que de -2,0% sur les 12 derniers mois.

Ce sont les petites surfaces qui reculent le plus en terme de valeur, autour de -4,5% pour les appartements et -6,4% pour les maisons. En revanche, les biens de grandes surfaces gardent un niveau de prix élevé avec une forte tendance à la hausse : +6% pour les grands appartements (de 4 pièces et plus) et +3,0% pour les maisons de 5 pièces et plus. Des chiffres qui cachent des disparités régionales, Paris n'enregistrant pas de dépréciation de la valeur de ses biens immobiliers.

Aujourd'hui avec un taux moyen fixe sur 15 ans autour de 3,60%, se lancer dans un projet immobilier reste très intéressant. Tant que les taux maintiendront ce niveau de performance, le marché ne subira pas de mouvement drastique. S'ils remontaient, l'effet immédiat serait une désolvabilisation d'une partie des ménages modestes, à savoir les primo-accédants jusque là portés dans leur projet par les aides gouvernementales. La refonte totale de ces mêmes mesures pourrait changer profondément la donne, et en attendant la mise en place d'un nouveau cadre de soutien à l'accession à la propriété, bon nombre de potentiels acquéreurs devraient faire preuve d'immobilisme.



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