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Immobilier : le neuf se vend mieux que l'ancien.

La crise financière touche le secteur de l'immobilier depuis l'automne dernier avec des effets contrastés en fonction des régions et des domaines "neuf" ou "ancien". Différentes études permettent de constater ces disparités et mettent notamment en évidence un marché de l'immobilier du neuf plus performant que celui de l'ancien.

En réaction à la crise et pour soutenir le marché de l'immobilier et de la construction, le gouvernement français a mis en place en début d'année différentes mesures incitatives. Le dispositif Scellier qui accorde des avantages de défiscalisation aux personnes qui achètent pour louer ensuite a réactivé notablement le marché de l'immobilier neuf. Selon les notaires de France, les mois de mars et d'avril ont connu une embellie grâce à la loi Scellier. les notaires relativisent toutefois cette reprise par une baisse sensible des mises en chantier liée au nombre des autorisations de permis de construire. Ce sont quelques 16,5% de mises en chantier en moins qu'il faut comptabiliser entre juin 2008 et mai 2009. Les promoteurs immobiliers ont tiré les leçons de l'automne dernier et mobilisent leurs forces plutôt sur des villes où le dynamisme économique et démographique est patent pour l'avenir.

Les disparités sont fortes d'une région à une autre en ce qui concerne les prix dans le neuf. De fortes chutes sont remarquées dans une dizaine de régions : la Haute-Normandie avec -22,7%, la Champagne-ardennes avec -13,1% ou la Bretagne avec -7,7% par exemple. Les autres régions voient en revanche leurs prix grimper avec +10,4% pour la région PACA, +9,9% pour la Franche-Comté ou +7,3% pour l'Aquitaine. Dans l'immobilier ancien, les prix ont enregistré un recul de -1,8% au cours du mois de juin pour un repli global de -9,2% depuis juin 2008. Ce sont essentiellement les prix des maisons qui sont touchés par cette baisse plus que les prix des appartements. Au second trimestre 2009 les transactions ont été négociées en moyenne à -6,6% par rapport aux transactions conclues au second trimestre 2008.

Le marché de l'immobilier ancien souffre d'un manque de mesures incitatives a contrario de l'immobilier neuf qui bénéficie comme on l'a dit plus haut d'un soutien marqué de la part du gouvernement : loi Scellier, prêt à taux zéro doublé, le Pass-Foncier. Les professionnels de l'immobilier réclament la création de mesures pour relancer le marché de l'immobilier ancien, car les conditions sont favorables pour les acheteurs potentiels : baisse des prix et taux d'intérêt des prêts immobiliers en net recul. La FNAIM souhaiterait que les intérêts d'emprunt pour une résidence principale soit déductible d'impôt dès la première année, et non l'année qui suit l'acquisition. La FNAIM préconise en exonération temporaire ou une réduction des droits de mutation, et voudrait également voir la création d'un prêt à taux zéro dans l'ancien comme pour le neuf. Grâce aux travaux et aux différentes réhabilitations, le marché de l'ancien emploie autant que l'ancien.



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