Le dispositif Scellier continue de doper le secteur de l'immobilier neuf. Les résultats du premier trimestre 2010 sont particulièrement encourageants et ont significativement augmenté par rapport au premier trimestre 2009. L'Observatoire de la Fédération des promoteurs constructeurs fait état d'un doublement des mises en vente d'appartements neufs, avec une nette préférence pour les petites et moyennes surfaces, pouvoir d'achat oblige.

Le prix des logements locatifs neufs a augmenté au cours du premier trimestre de l'année. En comparaison avec la même période en 2009, le prix moyen du m2 habitable s'établit à 3 764€ sur l'ensemble du pays. Cette hausse de 7% au niveau national cache des disparités régionales, certaines zones géographiques ayant plus augmenté en terme de valeurs que d'autres : l'Orléanais enregistre un prix de moyen de 2 954€ soit une hausse du prix du m2 de 10,7%, tandis qu'en région grenobloise le prix du m2 se situe autour de 2 798€, soit un recul sur l'année de -0,7%. Ces données ne constituent que des moyennes de prix de logements aux caractéristiques diverses pour des standings différents. La grande majorité des régions voit néanmoins les prix du secteur locatif neuf subir une hausse : la demande s'est effectivement affirmée grâce au dispositif Scellier et au doublement du prêt à taux zéro, entraînant une augmentation des prix. La fin du PTZ au 1er juillet et le durcissement des conditions fiscales du Scellier en faveur des logements BBC risquent de modifier le mouvement.

Les primo-accédants tiennent le marché avec les particuliers en position d'achat-revente. Le dispositif Scellier a généré 63% des ventes d'appartements locatifs, les deux et trois-pièces étant principalement achetés. Malgré les taux de crédit immobilier excellents, la solvabilité des ménages s'est dégradée avec les aléas économiques, les intentions d'achat se portant sur les petites et moyennes surfaces. Les promoteurs eux-mêmes sont conscients du recul de la solvabilité des acquéreurs et proposent à la vente des surfaces réduites. Le prix moyen d'un deux-pièce atteint aujourd'hui 169 858€ contre 164 573€ en 2009, avec une superficie qui passe de 46m2 à 44m2.

Parallèlement à l'augmentation des prix des logements locatifs, les loyers ont, à l'inverse, régressé. Depuis 2009, le niveau des loyers a stagné voir reculé, ce qui engendre un décalage entre les perspectives de rendement annoncées par les promoteurs et le taux réel avec la déduction d'impôt. Les loyers du Scellier sont parfois surévalués par rapport aux loyers pratiqués sur le marché, les investisseurs se retrouvent à louer leur appartement à un niveau en-dessous du rendement escompté avec le risque, si le logement reste vacant trop longtemps, de perdre l'avantage fiscal. Il est donc indispensable quand on veut investir en Scellier de choisir le bien à louer dans une zone à forte demande locative et d'y apposer un loyer en totale adéquation avec les prix du marché.