Les indices immobiliers de deux grands réseaux, Century 21 et la Fnaim, ont encore une fois mis en avant le manque de cohérence des prix de l'immobiliers anciens. Quand le premier annonce une hausse sur un an de plus de 8%, le second dément l'envolée des prix et conclut plutôt à une quasi stagnation (+0,1%). Sur le premier semestre 2010, Century 21 avance 4,9% de hausse moyenne et la Fnaim un recul des valeurs de l'ordre de 0,9%. Qu'en est-il des réseaux de ventes entre particuliers, PAP (de particulier à particulier) et Entreparticuliers.com, qui comptabilisent les ventes réalisées sans l'intermédiaire d'une agence ? Le consensus est-il enfin établi ?

L'analyse du marché immobilier PAP est basée sur les transactions effectuées dans les 8 plus grandes agglomérations françaises, une vision partielle donc de l'activité hexagonale immobilière. La hausse des prix est réelle et rejoint peu à peu le niveau d'avant-crise. En juin, le prix des appartements s'est apprécié de près de 0,7%, tandis que celui des maisons a augmenté de +2,16%. Sur 10 mois, les appartements voient leurs prix gagner +7,07%, et les maisons +9,80% sur 9 mois. Les biens situés dans les grandes villes bénéficient de l'effet de pénurie qui maintient le niveau des prix et leur fait regagner les points perdus durant l'année 2009. Les taux de crédit historiquement bas alimentent également cette situation où les vendeurs sont tentés de surévalués leur bien. Le réseau aura réalisé 12 413 transactions immobilières en juin, soit 4,4% de plus qu'en juin 2009.

Le constat dressé par le site Entreparticuliers.com est sensiblement différent à l'échelle du mois de juin, puisque les prix des appartements enregistrent une baisse minime de 0,1%, alors que le prix des maisons gagnent +0,6%. Malgré tout, en variation annuelle, la hausse est bien là avec +4,3% pour les appartements et +2,9% pour les maisons. On reste toutefois loin des valeurs annoncées par PAP. Les chiffres publiés par Entreparticuliers.com sont limités à 7 grandes régions, Ile-de-France, le grand Ouest, le Nord, l'Est, le Sud-Ouest, la région Rhône-Alpes et le bassin méditerranéen, et excluent des calculs les zones rurales et les régions Centre. Là encore un regard totalement partiel. Le groupe constate par ailleurs une augmentation conséquent du nombre de biens mis en vente durant le mois de juin : +54,6 par rapport à juin 2009 et +40% depuis le début de l'année. Il ne précise pas le nombre de transactions ayant abouti.