credit_logo

Immobilier neuf : on oublie la crise.

A l'instar de l'ancien, l'immobilier neuf commence à mieux se porter. Les promoteurs immobiliers retrouvent un certain optimisme qui leur faisait défaut depuis un an et demi. Les stocks de logements neufs diminuent et le dispositif Scellier continue de dynamiser le secteur. L'année 2010 se terminera positivement en terme de logements neufs avec une plus forte proportion pour les petites surfaces pour compenser la hausse des prix.

La Fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI) se félicite des bonnes performances de l'immobilier neuf sur les 9 premiers mois de l'année. Avec 56 300 logements vendus, les ventes ont progressé de +17% par rapport aux trois premiers trimestres 2009. L'influence du dispositif Scellier aura remarquablement construit le volume d'activité, puisque les deux tiers des acquéreurs le sont en investissement Scellier. L'annonce du durcissement de cette loi de défiscalisation qui avantagera essentiellement les logements BBC (basse consommation d'énergie) dès 2011 a sans contexte incité la concrétisation de nombreux projets. Certaines zones géographiques concentrent une part plus importante d'investisseurs, comme la région montpellièraine où les investisseurs représentent 80% des acheteurs ou encore l'Orléanais où ils sont 74%. Rouen, Bordeaux, Lille et Nantes enregistrent également une proportion d'investisseurs autour des 70%.

Peu à peu, le stock diminue, l'offre commerciale de logements neufs ne représente plus que 5,4 mois de ventes, soit un recul de 18% entre le deuxième et le troisième trimestre. Comme dans l'ancien, l'inflation des prix est bien réelle avec une moyenne nationale de 4 082€/m2 au troisième trimestre soit +6,8% en variation annuelle. Les prix franciliens sont là aussi plus élevés qu'en province avec un prix moyen du mètre carré établi à 4 510€ soit +7,7% par rapport à l'an passé. Consécutivement à ces hausses de prix, les acheteurs se tournent plus volontiers vers les petites et moyennes surfaces avec une tendance à la baisse généralisée du nombre de mètres carrés par catégorie.

Les promoteurs envisagent la vente de 115 000 logements cette année, légèrement mieux qu'en 2009 avec ses 106 000 ventes. Les professionnels pointent du doigt la lourdeur administrative qui ralentit le marché et la faible offre de foncier en zone urbaine. Ils reprochent en outre aux municipalités, qui possèdent par ailleurs la grande majorité des terrains constructibles, de mal cibler la demande qui s'oriente principalement vers les logements de moyenne surface. Les grandes surfaces peinent logiquement à trouver preneurs quand on sait qu'un ménage moyen est composé de 1,9 personne.