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Immobilier : l'offre est toujours inférieure à la demande.

Les conditions pour acheter d'un bien immobilier sont excellentes depuis plusieurs mois, essentiellement grâce aux taux de crédit particulièrement bas. La baisse des taux entamée il y plus d'un an s'est poursuivie tout durant 2009 et loin de stagner comme cela était été envisagé par les experts, les taux ont continuaient leur recul en ce début d'année 2010. Le marché de l'immobilier est-il pour autant relancé et la reprise tant attendue a-t-elle débuté ? Le secteur souffre toujours fortement à cause de plusieurs facteurs qui retardent la relance, même si l'effondrement vécu par certains pays européens n'a jamais eu lieu en France.

En péril avec la crise économique et financière, le secteur de l'immobilier français a tout de même réussi à garder la tête hors de l'eau. Il semble reprendre un peu de souffle depuis plusieurs semaines, mais reste convalescent en dépit des conditions de crédit très favorables aux emprunteurs. Avec un taux moyen en février à 3,64%, les futurs acquéreurs bénéficient de conditions de crédit exceptionnelles et savent désormais faire jouer la concurrence entre les établissements bancaires, et recourent plus facilement aux services d'un courtier pour obtenir le meilleur taux. Le problème reste les prix qui n'ont baissé que de 8% en deux ans, une moyenne qui cache des disparités régionales, mais n'en demeure pas moins bien inférieure à ce que les particuliers attendaient pour se lancer dans un projet d'achat.

La cause de ce blocage des prix : la demande, toujours supérieure à l'offre. 350 000 logements sont construits chaque année en France, alors qu'il en faudrait au moins 500 000. Les professionnels sont les premiers à reconnaître que la pierre reste chère en France. En 10 ans, de 1997 à 2007, les prix des biens ont doublé et le pouvoir d'achat immobilier a perdu 60% ; même si l'excellent niveau des taux de crédit couplé au léger recul des prix a permis de regagner 16% en 2009, les prix sont globalement toujours trop élevés. Il faudrait une baisse supplémentaire de 10% à 15% pour resolvabiliser un plus grand nombre d'acheteurs. Certains prévoient la fin de la baisse des taux, qui aurait pour corollaire un recul des prix de l'immobilier.

Pour relancer le marché, il faudrait que les quelque 500 000 acheteurs disparus depuis 2 ans reviennent en force. Le marché de la revente reste bloqué par les propriétaires qui rechignent à mettre en vente leur bien pour en acheter un autre. Réticents face au crédit relais et en attente d'un rebond des prix, ces acheteurs potentiels peinent à se décider, et réduisent de fait l'offre des agences.



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