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Immobilier : Paris se calme.

L'emballement des prix de l'immobilier parisien n'a cessé d'alimenter la presse depuis plus d'une année. Taux de crédit historiquement bas, pénurie de logements et valeur refuge de la pierre, les arguments se sont additionnés pour faire s'envoler les prix à Paris, mais également dans le cercle élargi de la Petite et de la Grande Couronnes. A l'inverse de l'immobilier régional qui a peu augmenté depuis 6 mois, voire même reculé dans certaines régions, les valeurs sur Paris ont continué leur inexorable progression depuis janvier 2009. La crise de 2008 aura paradoxalement précipité les décisions d'achat et la pénurie endémique de logements dans la capitale aura accentué le phénomène d'inflation. En deux années, c'est-à-dire entre janvier 2009 et janvier 2011, Paris a gagné +39% dont 20% sur les douze derniers mois. La franche remontée des taux de crédit depuis décembre 2010 laissait entrevoir un début d'accalmie, mais les prix parisiens ont poursuivi leur course pour enregistrer une hausse de +7,6% depuis janvier 2011.

Le paysage se trouve aujourd'hui modifié et le ralentissement des prix sur Paris semble actuellement se confirmer. Un tout petit +0,2% en juin dans la capitale, même chiffre pour la Grande-Couronne, et des baisses sensibles en Petite-Couronne avec -0,7% dans les Haut-de-Seine. Seule la Seine-Saint-Denis fait mieux avec +0,7%. Selon le site immobilier MeilleursAgents.com, le marché parisien est proche du retournement avec un net recul des ventes au printemps en variation annuelle (-10%) et des délais de transactions qui s'allongent.

Les pronostics vont bon train et du côté de MeilleurAgents.com on prévoit un atterrissage progressif des prix jumelé à une contraction du volume des ventes sur les 3 à 4 trimestres à partir de la rentrée de septembre. Les plus pessimistes entrevoient une crise immobilière plus tenace qu'en 2008 avec un repli très marqué du marché. IL convient de rappeler que le marché immobilier est fait de variables aléatoires qui évoluent au gré de la conjoncture économique et que les biens de valeur trouvent toujours preneurs. Une phase d'ajustement en matière de prix est peut-être le scénario attendu de beaucoup.