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Immobilier parisien : surchauffe des prix.

On connaît la propension de Paris pour dépasser les moyennes communément retenues sur le reste du territoire. Paris intra-muros est et restera une zone à part en matière d'immobilier. Les chiffres s'affolent quelque peu au premier trimestre 2010 et éradiquent presque totalement les faibles baisses de l'année 2009 en partie dues au fort repli de la demande. Aujourd'hui la demande dépasse l'offre, non pas parce qu'elle est conséquente, mais parce qu'il y a une réelle pénurie de logements dans la capitale. Certes Paris attire des acheteurs aux moyens élevés sur des biens d'exception. Mais se loger à Paris et y acquérir sa résidence principale relèvent de la gageure, tant l'inflation des prix progresse. A noter que les chiffres cités ci-après sont ceux des Notaires, oubliés dans leur bilan trimestriel et qu'ils concernent les affaires ayant débouché sur un compromis de vente entre septembre et décembre 2009, soit un décalage de 3 mois.

Les baisses constatées en début de crise financière s'effacent désormais au profit de hausses généralisées entamées dès juin 2009. Durant le premier trimestre 2010, les prix des logements à Paris ont augmenté de+3,2%, la plus forte hausse enregistrée pour l'immobilier ancien en Ile-de-France. En variation annuelle, la hausse atteint +1,7%. Les Notaires d'Ile-de-France établissent le prix moyen du m2 parisien à 6 430€, avec des variations qui vont de 4 810€ (quartier de la Goutte d'Or) pour la fourchette basse à 12 730€ (Saint-Germain-des-Prés) pour l'évaluation la plus haute. En variations annuelles, la baisse est toujours constatée dans certains arrondissements comme le 7ème (-3,6%) ou encore e 6ème (-5,5%). En revanche, sur le premier trimestre, l'ensemble des arrondissements subissent un mouvement haussier qui va de +0,2% pour le 14ème à +7% pour le 2ème.

L'offre étant très réduite, les acheteurs négocient peu et les biens trouvent très vite preneurs. La demande est structurellement très forte et la pénurie de logements n'est pas prête d'être endiguée. Les indicateurs économiques sont encore dans le rouge et la pierre constitue une valeur refuge qui s'affirme d'autant plus en période de crise au détriment des marchés boursiers. Le nombre de transactions est en progression de +4,2% en Ile-de-France. Les vendeurs sont en position de force et les particularités du marché parisien vont renforcer durablement cette situation.