Enfin des chiffres prometteurs dans le paysage immobilier français : l'activité dans l'ancien repart en Ile-de-France selon les notaires et si certains hésitent encore à parler de reprise franche, le secteur démontre une belle activité sur les derniers mois de l'année 2009 avec une hausse significative de +17% par rapport à la même période en 2008.

Le retard cumulé sur une année depuis le début de la crise financière ne sera pas rattrapé, malgré le rebond encourageant sur les mois de septembre, octobre et novembre 2008. L'année 2008 aura subi une dégradation de son activité de -30% par rapport à 2007, en conséquence le réveil des mois évoqués plus haut reste relatif avec une volume total sur les 11 premiers mois de l'année 2009 en retrait de 17,5%. Les notaires prévoient un repli du nombre de ventes dans l'ancien de l'ordre de -15% pour la fin de l'année passée.

La hausse remarquable de 17% représente plus un retour à la normale qu'un décrochage en flèche de l'activité. Mais les données sont encourageantes : sur les trois mois précités, 34 600 transactions ont été menées contre 29 600 aux mêmes mois en 2008. Paris intra-muros enregistre la plus forte progression avec +24% (8 300 transactions), tandis qu'en Petite Couronne 12 500 logements anciens ont changés de propriétaires soit une hausse de +14%, et la Grande Couronne signe la même augmentation de volume avec 13 900 transactions soit +16%. Le repli des prix dans l'immobilier ancien est moins important à Paris que dans le reste de la région : -5,6% contre -7,3% en Petite Couronne et -7,9% en Grande Couronne. Ces chiffres marquent une stabilisation du recul des prix ; sur les trois mois étudiés, les prix dans l'ancien ont même gagné +1% en moyenne par rapport à août 2009. Selon le type de biens, l'évolution des prix varie, les maisons reculant plus fortement que les appartements : sur un an les prix des maisons ont perdu 8,5% contre 6,2% pour les appartements, un écart stable sur l'année.

En 2007, 240 000 transactions dans l'ancien en IDF avaient été conclues. A 120 000 prévues pour la fin 2009, le calcul est simple : la baisse d'activité est de -50%. Souhaitons que l'amorce de reprise en IDF fasse écho dans les autres régions et que le volume d'activité pour 2010 soit au moins égal à celui de 2008.