Le courtier en crédit Capfi a réalisé un sondage auprès de ses agences régionales à l'occasion du Salon de l'Immobilier de Paris qui s'est terminé le 27 septembre dernier. Capfi a profité de l'événement pour ausculter les tendances du marché régional. Des disparités sont notables et chaque région par sa spécificité géographique et économique présente une réalité du marché différente.

Dans la région Ouest

La région Ouest est caractérisée par une majorité de primo-accédants, surtout du côté de Rennes/Nantes/Vannes qui constituent 95% de la clientèle soit pour acheter soit pour faire construire. En Normandie, ce sont 50% des primo-accédants qui constituent la clientèle du courtier. Les appartements anciens situés en centre ville ont été privilégiés par les acheteurs : ce type de bien est moins onéreux qu'une maison en campagne avec des performances énergétiques plus intéressantes. La loi Scellier, loi de défiscalisation en locatif, entre pour 10% dans le nombre de dossiers traités à ce jour pour l'année 2009. Ce qui différencie cette région des autres est une baisse des prix nettement moins marquante ; les professionnels constatent même que le recul des prix s'observe seulement maintenant. Grâce à la baisse des taux de crédits, un plus grands nombres de ménages a pu être resolvabilisés pour réaliser leur projet immobilier.

Dans la région Nord

Le Nord, où le contexte économique semble plus difficile, voit ses habitants préférer s'engager dans des travaux de rénovation plutôt que changer de maison. C'est la région où les crédits sont les plus chers, en moyenne 0,2% en plus. Les primo-accédants sont aussi moins nombreux qu'ailleurs, soit un tiers de la clientèle : le logement neuf ne vient comme second voir troisième choix.

Dans la région Est

La région Est se caractérise par une demande axée sur l'immobilier ancien, essentiellement les maisons individuelles qui sont privilégiées par les emprunteurs primo-accédants pour leur résidence principale. Si la Lorraine souffre de la crise, la ville de Nancy tire son épingle du jeu grâce à une importante population de fonctionnaires. La forte chute des prix, autour de 20%, additionnée aux taux compétitifs, a permis de dynamiser le secteur et de redonner la possibilité à des ménages jusque là exclus des crédits immobiliers.

Lyon en région centre Est se détache des autres agglomérations de cette zone grâce à une clientèle de classe moyenne et aisée. Les autres villes connaissent une baisse des prix significatives et un recul de l'activité immobilier plus touchée par les conséquences de la crise financière. En revanche là où les prix étaient déjà élevés comme à Grenoble, et où la population a de bons revenus, le secteur immobilier a conservé son niveau d'activité.

Dans la région PACA

La région Paca où le courtier ne stigmatise pas les banques et constate au contraire que la crise n'a pas engendré plus de refus de dossiers. Le volume des demandes a toutefois diminué par rapport à 2008 mais sensiblement moins que dans le reste du pays. Les établissements bancaires ont semble-t-il pris en compte d'autres éléments pour attribuer des prêts et plus seulement le prix d'achat, l'apport et le taux d'endettement : ils intègrent maintenant le reste à vivre et conditionnent leur aval à cette nouvelle donnée.

Dans la région SUd Ouest

Pour finir, le Sud-Ouest où les uns attendent la fin de la crise et maintiennent leurs prix et les autres qui essaient de négocier à la baisse. Dans cette région, les acheteurs privilégient les zones à fort potentiel foncier excentrées des centres-villes et de nombreux villages se trouvent être devenues des banlieues de villes plus importantes.

Même si le paysage immobilier français subit les conséquences de la crise financière, on voit que dans chaque région subsistent des particularités dues au contexte économique particulier, à son histoire et à sa géographie. Le courtier Capfi qui réalise des montages financiers et n'est pas un courtier en taux a pu mettre en évidence ces différences et dresser un tableau nuancé de l'activité immobilière dans notre pays.