credit_logo

Immobilier : c'est toujours le moment d'acheter.

On l'avait déjà souligné précédemment, mais il semble bon de le rappeler : les conditions sont toujours optimales pour acheter un bien immobilier. Jamais autant d'éléments favorables n'ont été réunis pour inciter les futurs emprunteurs. Entre les taux de crédit à un niveau relativement bas, les prix de l'immobilier en baisse et les mesures gouvernementales tant au niveau de la défiscalisation qu'au niveau de l'accès à la propriété, un primo-accédant a devant lui les meilleures raisons pour franchir le pas.

En baisse depuis l'automne dernier, les taux de crédit immobilier ont atteint le seuil des 4% en juillet. Sur les durées de 15 et 20 ans, c'est-à-dire les durées les plus couramment utilisées, les taux se sont stabilisés respectivement à 4,15% et 4,30%. Début août, les experts de Meilleurtaux.com proposent même un taux fixe sur 15 ans à 3,90%. On peut toutefois constater que les taux ont marqué le pas en juillet et que le mois d'août suivra la même tendance à la stagnation. Quelques disparités à signaler en fonction de régions : l'Est et le Nord sont les régions les plus chères avec des taux moyens de 4,35%sur 15 ans et 4,50% sur 20 ans, l'Ouest et le Sud-Ouest étant 4,10% et 4,25% (écart de 0,25%). Si l'on prend les durées extrêmes, on tombe à un taux moyen de 3,80% pour 7 ans et on monte à 5,00% pour une durée de 30 ans. Pour les meilleurs dossiers et sur des durées inférieures ou égales à 20 ans, le taux peut descendre en-dessous des 4%.

En ce qui concerne les taux variables, ils se stabilisent en moyenne autour de 3,60%, sans changement donc par rapport au mois de juin. Seuls les meilleurs dossiers peuvent profité d'une légère baisse de 0,10% sur des durées inférieures ou égales à 20 ans. Il est important de rappeler que le taux variable n'est intéressant que dans la mesure où il affiche au minimum un point de moins que le taux fixe proposé en parallèle. Est-il besoin d'insister sur le fait de choisir un taux capé -/+ 1%, c'est-à-dire que la variation ne sera jamais supérieure à 1%. Certains prêts à taux révisables peuvent offrir l'option de passage à taux fixe : il faut toutefois vérifier si cette option est gratuite ou payante, quel indice de référence sera utilisé pour le calcul du nouveau taux, et quel impact ce nouveau taux aura sur la mensualité. Malgré la crise, il est judicieux de souligner que 9 français sur 10 arrivent à obtenir un prêt immobilier.

Avant le prêt, il y a les prix de l'immobilier. Après le bulle immobilière des années 2000, le marché de l'immobilier s'ajuste à la baisse depuis l'automne dernier. Le secteur doit en effet recoller à la réalité économique. Depuis 10 ans, les prix réels des logements ont augmenté de 100%, alors que le PIB a pour sa part enregistré une hausse de 26% et le pouvoir d'achat des ménages 29%. A ce rythme, il faut toute une vie de salarié pour financer son logement. Les professionnels tablent donc sur un reflux des prix de l'immobilier de l'ordre de 18% entre 2008 et 2010. Pour le moment, c'est l'immobilier ancien qui subit la plus forte baisse avec -9,8% sur une année. Les maisons neuves ont quant à elles enregistré un recul de 6,5% en moyenne.

Pour redonner confiance aux ménages et soutenir un secteur dégradé, le gouvernement a mis en place depuis le début de l'année plusieurs dispositifs fortement incitatifs qui sont autant de facteurs positifs pour l'immobilier : la loi Scellier pour l'investissement locatif avec avantage fiscal a permis en effet de maintenir la demande dans le neuf, et le taux de défiscalisation peut atteindre 37% du montant du bien acquis. Le prêt à taux zéro a été doublé et s'élève en moyenne à 47 000€ par projet édifié (peut atteindre 30% du montant de l'investissement), il représente une somme importante qui sert à financer l'achat du terrain. Ce même prêt à taux zéro peut être majoré de 20 000€ si l'accédant investit dans un logement neuf avec niveau élevé de performance énergétique BBC (bâtiment basse consommation). Le Pass-Foncier est pour sa part réservé aux foyers modestes dans le cadre du financement pour l'accession sociale : il s'agit d'un dispositif soumis à l'obtention d'une ou plusieurs subventions par les collectivités locales avec la possibilité de le coupler avec le prêt à taux zéro. Le crédit d'impôts au titre des intérêts d'emprunts est quant à lui réservé aux logements qui respectent la réglementation thermique en vigueur (RT 2005) : tout le monde peut y avoir droit pour sa résidence principale sous forme de réduction d'impôt ou de crédit d'impôt. Ensuite et pour finir, la loi Robien, autre mesure de soutien à l'investissement locatif privé : elle permet des économies d'impôt avec le principe de l'amortissement déductible des revenus fonciers, mais sera supprimée en 2010, à la faveur de la loi Scellier.



Partager cet article :