L'indice PAP (de Particulier à Particulier) du mois de mars fait état d'une hausse des prix des biens immobiliers vendus entre particuliers. L'indice est calculé à partir des transactions réalisées dans les huit plus grandes agglomérations de France, les prix au mètre carré ne sont donc représentatifs que pour ces zones, mais mettent néanmoins en lumière les différentes variations sur les maisons et les appartements depuis un an.

Depuis plusieurs mois, les prix des maisons et des appartements ont progressé. Après les premiers mois de crise financière qui ont rendu passifs vendeurs et acheteurs, les transactions reprennent mollement et la hausse des valeurs indique bien ce retour aux affaires. Le rapport de PAP s'effectue mensuellement sur le nombre de transactions réalisées dans les 8 plus grosses agglomérations qui comptabilisent 817 communes et plus de 16 millions d'habitants : Paris, Marseille, Lyon, Lille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes.

En mars les prix des maisons ont augmenté de +0,83% par rapport au mois précédent et de +1,94% depuis le début de l'année. En variation annuelle, la hausse qui a débuté il y a 5 mois reste très modérée à +0,19% et va donc dans peu de temps effacer les baisses des premiers mois de l'année 2009. Les appartements ont entamé leur progression en terme de prix depuis 6 mois déjà et sur une année la hausse cumulée est de +3,84%. Depuis janvier 2010, les prix ont grimpé de +1,71% et ont gagné +0,70% en mars par rapport à février.

Le printemps est considérée comme une période idoine pour l'achat immobilier, les futurs acheteurs profitent de la belle saison pour rechercher le bien idéal et se donnent du temps avant de conclure pour emménager à la rentrée. La présence de salons de l'immobilier partout en France à cette époque vient relancer les envies des potentiels acquéreurs qui bénéficient depuis plusieurs mois de taux de crédit exceptionnellement bas. On peut y voir une cause de réciprocité entre des taux de crédit très performants et un mouvement haussier des prix des biens. Le réseau Century 21 (qui réalise 10% des ventes en France) estime pour sa part la hausse des prix dans l'ancien autour de 7% avec des tendances plus fortes à Paris qui enregistre +11%. Certaines zones ne se déprécient jamais, il faut intégrer cette donnée et ne pas attendre une hypothétique baisse des prix là où il y a pénurie de logements.