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Crédit : la crise et les taux immobiliers.

Pas de changement sur le front des taux de crédit immobilier. Stabilisés en juillet, ils évoluent très peu en août, alors que l'OAT, l'indice de référence pour déterminer les taux fixes, a quant à lui sensiblement reculé. A 3,27% il y a un mois, l'indice est aujourd'hui en dessous de la barre des 3% à 2,92%. L'ajustement sur les taux doit donc encore se faire, si tant est que les banques souhaitent réduire leurs marges, qui resteraient par ailleurs très confortables.

En préservant les marges, les établissements bancaires augmenteraient leurs fonds propres dans la ligne de mire des nouvelles normes prudentielles Solvency 2. L'été n'étant pas un mois porteur pour le secteur immobilier, il faudra attendre la rentrée de septembre pour constater si la concurrence reprend ses droits et si les banques reprennent un positionnement en faveur de l'emprunteur.

Selon le barème des taux du courtier Empruntis, seule la région Est a promu de légères baisses, environ 0,05%, ce qui ne l'empêche pas d'être toujours la région la moins performante : 4,15% en moyenne sur 15 ans et 4,40% sur 20 ans. Il faut aller en région Sud-Ouest pour obtenir les meilleures offres de crédit avec 4,05% sur 15 ans et 4,25% sur 20 ans. La différence notable se fait pour les excellents dossiers qui réussissent toujours à décrocher des offres au moins inférieures de 0,30% par rapport au taux moyen du marché. L'écart entre le taux minimum accordé et le taux le moins performant atteint souvent 1 point.

Si les taux se maintiennent au-dessus de la barre des 4%, l'incidence sur les prix pourrait être plus marquée et des baisses envisagées avant la fin de l'année. Si Paris qui collectionne les superlatifs en matière de logements freine depuis juin, les autres régions françaises ont entamé leur ralentissement depuis plusieurs mois. Les notaires ont d'ores et déjà anticipé un recul des prix et une chute des volumes en juillet et août, ce qui pourrait conduire rapidement à un retournement du marché.