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Crédit immobilier : la hausse des taux continue.

Observée en décembre dernier, la hausse des taux de crédit immobilier ne mollit pas et suit le mouvement de l'indice de référence, l'OAT, qui a considérablement augmenté depuis mi-novembre. L'incidence est immédiate sur le pouvoir d'achat immobilier des ménages qui doivent en même temps faire face à l'inflation des prix des biens. Heureusement pour les primo-accédants, le bénéfice du PTZ+ leur permet de compenser cette hausse des taux. Malgré ce mouvement haussier soudain, les taux restent attractifs comparativement aux années précédentes.

L'OAT, l'indice de référence qui permet aux banques de déterminer les taux fixes des crédits immobiliers, a bondi d'un point entre l'été 2010 et mi-mars 2011 : de 2,49%, il est passé à 3,49% avec pour corollaire direct, l'augmentation des taux immobiliers. Les records historiques d'octobre dernier sont définitivement effacés : l'augmentation moyenne sur toutes les durées atteint près d'un demi point. Sur 20 ans, les taux passent de 3,67% en novembre dernier à 4,13% ce mois-ci ; et sur 25 ans, le taux s'établit désormais à 4,30% au lieu de 3,82% à l'automne dernier. Même sur 15 ans on frôle les 4% avec 3,93% contre 3,49%. Entre février 2011 et mars 2011, la grande majorité des banques a réévalué leurs taux de 0,15 point en moyenne. Comparativement aux valeurs d'avant la crise financière où sur 20 ans le taux moyen atteignait 5,15%, les taux restent toujours performants.

Les professionnels conseillent même pour ceux qui ont contracté un crédit en 2008 et 2007 de renégocier avec leur banquier. L'écart entre le taux d'alors et celui d'aujourd'hui est toujours d'au moins un point, ce qui laisse une marge suffisante pour discuter avec son banquier pour réajuster le taux ou faire jouer la concurrence. Pour combien de temps ? Certains professionnels comme le courtier Empruntis.com prévoient un taux moyen sur 20 ans à 4,50% en avril prochain.

La hausse des taux peut néanmoins être jugulée ou partiellement compensée. Les primo-accédants ont tous accès au PTZ+ : bien sûr il est conditionné à la zone d'achat, au classement énergétique du bien et au niveau d'imposition de l'emprunteur, mais il permet de diminuer sensiblement le coût total du prêt. Un ménage qui souhaite acquérir sa résidence principale classée BBC en zone A peut financer gratuitement son bien jusqu'à 40% de sa valeur. L'allongement de la durée d'emprunt est également un facteur d'atténuation de la hausse des taux : aujourd'hui la durée moyenne s'établit à 19 ans, quand elle était de 22 ans en 2008. En allongeant de quelques années la durée de remboursement de son prêt tout en gardant la même mensualité, un emprunteur peut augmenter sa capacité d'emprunt. Autre élément qui permet de jouer sur le coût du prêt : la délégation d'assurance qui facilite la mise en concurrence et peut ainsi réduire le coût de l'assurance emprunteur jusqu'à 60%.