Crédit immobilier : la remontée des taux se poursuit.
La lente remontée entamée en juillet se poursuit, sans pénaliser la performance des taux.
Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux ont retrouvé le seuil symbolique des 3% fin septembre (hors assurances). Ils s'établissent à un des plus bas niveaux historiques en égalisant la valeur moyenne de mai dernier. Depuis juillet, les taux des crédits ont gagné 11 points de base soit 0,11%. La remontée est plus marquée dans l'ancien avec une moyenne de 3% contre 2,95% pour l'accession dans le neuf. Les emprunts pour travaux obtiennent un taux moyen de 3,06% contre 2,86% en juin.
La forte hausse de l'OAT 10 ans est la cause directe de ce mouvement. En grande partie indexés sur les valeurs de l'emprunt d'Etat, les taux fixes des crédits immobiliers subissent les ajustements inhérents à son redressement (+0,71% depuis fin mai). Heureusement la répercussion n'est pas entière, les banques bénéficiant d'autres ressources meilleur marché.
Financer à crédit un projet immobilier reste une opération intéressante. A court terme, il ne devrait pas y avoir de changement drastique. L'évolution de l'OAT 10 ans permet d'anticiper une stabilisation des taux aux particuliers : l'emprunt d'Etat est repassé sous la barre des 2,5% à la mi-septembre ; la Banque Centrale Européenne continue par ailleurs sa politique accommodante en faveur des banques. Tant que le statu quo est maintenu, il n'y aura pas de progression brutale. Sans compter que la période est propice aux achats immobiliers : l'automne est le dernier temps fort de l'année et l'allégement de la fiscalité des plus-values immobilières depuis le 1er septembre redynamise l'offre.
Les efforts des banques sont toutefois variables. A profil identique, l'écart entre deux établissements de crédit peut atteindre un demi point. Le niveau faible des taux n'exclut pas de comparer les barèmes et de s'offrir les services d'un courtier en crédit pour décrocher les meilleures conditions. La démarche est la même si l'on souhaite renégocier son emprunt. Il est encore temps d'en saisir l'opportunité si le taux initial se situe autour de 5%.
Par Noémie Palussière, le lundi 7 octobre 2013