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Immobilier : le bilan 2011.

2011 a commencé sur les traces de 2010. Les ventes s'articulent autour d'une dynamique portée par une forte demande, malgré la remontée des taux de crédits dès la fin 2010 et le durcissement des mesures en faveur de l'achat immobilier. Le second semestre est plus volatile, impacté par les émois de la crise : les prix reculent légèrement dans les régions, Paris donne des signes de faiblesse, mais seulement à partir de septembre, les taux stagnent et le volume des transactions se contracte. Confrontées à une crise de liquidité sans précédent, les banques resserrent les conditions d'accès au crédit, ne prennent aucun risque et limitent l'emprunt immobilier aux profils les plus solvables.

Les chiffres avancés par les réseaux d'agences immobilières soulignent en revanche une hausse des prix bien marquée, que le repli estimé à 2% du second semestre n'aura que légèrement émoussée : sur l'ensemble de la France, les prix ont augmenté entre +6% et +7% (+8,3% pour les appartements et +3,5% pour les maisons). En 2011, le prix moyen du mètre carré établit un nouveau record à 2 690€, pour une valeur moyenne de 205 177€ par achat immobilier. En marge des régions, Paris : toujours figure d'exception, la capitale inscrit elle aussi un nouveau record avec un prix moyen de 8 394€/m2, soit une progression de +12% par rapport à 2010 (+20% en 2010 en variation annuelle). Progression en mode ralenti au second semestre avec tout juste +1,2%. Le réseau d'agences Century 21 constate même un net repli des valeurs sur Paris au cours du 4ème trimestre avec -6,3%. La hausse nationale cache des disparités en régions, puisque 5 d'entre elles enregistrent une baisse annuelle (Picardie, Limousin, Auvergne, Nord et Bourgogne).

Pour la FNAIM et Century 21, les prix des biens immobiliers devraient se calmer en 2012, sans toutefois anticiper ni hausse ni baisse. Chacun reste prudent, car la vitalité du secteur est directement liée au contexte politico-économique malheureusement non circonscrit aux frontières de la France. Le contexte franco-français a néanmoins donné le "la" avec la suppression du PTZ+ dans l'immobilier ancien : un large pourcentage de primo-accédants est désormais exclu de l'achat immobilier. Pour vendre leur bien en 2012, les vendeurs devront se plier au nouveau cadre, intégrer une probable remontée des taux de crédit et considérer que les acheteurs ont atteint les limites de leur capacité de financement.



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 4 janvier 2012

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