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Immobilier : le marché perd 500 000 acheteurs en un an.

Moral en berne et conditions d'accès à la propriété plus difficiles. Les acheteurs potentiels boudent le marché immobilier en attendant des jours meilleurs et surtout des signes tangibles de reprise économique. Le récent indice de confiance immobilier mis en place par Logic-immo en partenariat avec TNS SOFRES révèle l'évident manque d'optimisme ambiant. Le marché aurait ainsi perdu quelque 500 000 acheteurs potentiels entre avril 2011 et avril 2012.

Cet indice permet de détecter les tendances de la demande immobilière. De +11,4 points en janvier 2011, il descend à-0,9 point en avril 2011, pour finalement chuter à -11,6 points en un an. L'érosion de la confiance des ménages est visible et témoigne de la dégradation du contexte économique. Les conditions de financement sont par ailleurs nettement moins favorables avec le durcissement généralisé de l'accès au crédit. La faible baisse des prix des biens pour le moins hétérogène, ainsi un repli des taux de crédit, ne sont pas des moteurs suffisants pour inciter à l'achat.

Les acquéreurs potentiels mettent en cause ces fameuses conditions d'emprunt et les jugent à 58% plus difficiles qu'il y a un an (contre 34% en avril 2011). En dépit d'un léger recul des taux d'intérêts depuis février 2012, ils sont seulement 24% à les considérer attractifs. La proportion passe à 54% pour les primo-accédants. Ceux-là même qui n'ont plus accès au PTZ+ dans l'immobilier ancien.

La baisse des prix tant attendue se fait timide, plus au moins importante selon les zones géographiques, mais elle ne permet pas de supprimer le caractère surévalué du marché immobilier national. Cette amorce baissière incite les futurs acquéreurs à attendre plus encore une dépréciation notable des prix. A noter que le déséquilibre entre l'offre et la demande est toujours patent. Selon Logic-immo, 3 millions de personnes auraient un projet d'acquisition (contre 3,5 millions en avril 2011) pour 2 millions de vendeurs (chiffre inchangé sur un an). La faible baisse des prix trouve ici son fondement.

Soulignons que la période récente était peu favorable à l'achat immobilier. D'ordinaire temps fort de l'immobilier, le printemps 2012 fut un printemps électoral entaché d'attentisme fort légitime. Les candidats à l'accession attendent désormais des mesures concrètes du nouveau gouvernement.



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 30 mai 2012

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