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Crédit immobilier : les banques de plus en plus frileuses.

Les conditions d'accès au crédit immobilier deviennent moins aisées.

Corollaire inévitable à la crise financière actuelle, les banques françaises ont durci les critères d'accès, bien décidées à conserver leurs marges et même à les augmenter. Depuis le début de l'été, le paysage économique et financier requiert la plus grande prudence, les banques se refusant à toute politique agressive des taux de crédit et les ménages français passablement inquiets quant aux perspectives d'avenir.

La crise de la dette exerce une forte pression sur les établissements bancaires qui répercutent très marginalement la baisse de l'OAT 10 ans. L'indice qui recule depuis le printemps impacte finalement très peu le niveau des taux de crédit aux particuliers. Outil servant à déterminer les taux fixes du crédit à l'habitat, l'OAT 10 ans était à son plus haut niveau en avril dernier à 3,80%, pour chuter ensuite et atteindre 2,54% le 4 octobre dernier. Il remonte légèrement depuis pour afficher 2,83% hier.

La répercussion sur les taux de crédit a été minime

Tout juste une stagnation après la remontée spectaculaire entamée à l'automne 2010. Les banques ont cherché à reconstituer leurs marges, pour preuve l'écart grandissant entre le taux immobilier moyen et l'OAT 10 ans.

Les ménages français ont intégré eux aussi les perturbations du marché financier en étant moins demandeurs. D'après la Banque de France, la demande pour le crédit immobilier régresse autant au troisième trimestre 2011 qu'à la fin de l'année 2008. La peur des banques s'est propagée aux foyers français dont les projets sont suspendus non pas aux aléas du marché boursier mais aux annonces encourageantes des établissements bancaires.

Pour l'heure, seuls les bons profils trouvent grâce aux yeux des organismes de crédit. Les durées d'emprunt trop longues sont écartées et les prêts plus risqués marginaux. Le marché immobilier français commence à souffrir de ce manque de souplesse. La remontée des taux de crédit et le durcissement des conditions d'octroi ralentissent le secteur qui se contracte aujourd'hui, mais plus lentement qu'à fin 2008.