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Crédit immobilier : les banques jouent la prudence.

 

La stabilité des taux de crédit immobilier s'est confirmée en octobre

Depuis le printemps, les taux varient très peu, après une hausse très marquée amorcée à l'automne dernier. Un demi point ajouté en moyenne et un coup porté au pouvoir d'achat immobilier des acheteurs potentiels. L'OAT 10 ans, l'indice des obligations d'Etat qui sert de référence aux banques pour déterminer leur grille de taux, s'est fortement contracté depuis le printemps, mais les banques ont très peu réagi et décidé, au contraire, de préserver leurs marges au détriment d'une politique concurrentielle agressive.

 

 

La crise de la dette qui pèse sur les établissements bancaires

Les craintes fondées ou infondées quant à leur stabilité les obligent à la plus grande retenue, à consolider leurs marges et à ne pas se livrer à une guerre des taux comme c'est généralement le cas en période d'activité immobilière. Les menaces sur leurs ratios de liquidités et les contraintes réglementaires des accords de Bâle 3 ont pour effet de rendre les banques mois ouvertes au crédit. Même si le potentiel de baisse est réel : l'OAT 10 ans affiche un taux très bas de 2,56% le 3 octobre contre 3,80% en avril dernier. On revient au niveau d'octobre 2010 quand les taux de crédit avaient atteint leur seuil historique. Le contexte bouleverse la donne, et si les taux restent tout de même attractifs, on est loin de l'offre de l'automne dernier.

 

Cela va de pair avec un durcissement des conditions d'octroi. On minimise les risques et on facilite l'accès au crédit aux candidats démontrant de solides garanties de solvabilité. Sur une durée de 20 ans, un très bon dossier peut décrocher le taux de 4%, ramené à 3,90% pour un excellent profil (hors assurances).