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Crédit immobilier : les conditions d'emprunt plus difficiles.

La remontée des taux de crédit immobilier depuis le mois de novembre dernier rend l'accès au crédit moins aisé. Les records historiques de l'automne 2010 sont désormais effacés et les taux d'emprunt renouent avec les valeurs de début 2010. Dans le même temps, les prix des biens qui mollissent quelque peu depuis février ont eux aussi rattrapé le retard des mois de crise. Acheter son logement devient de plus en plus ardu et la solvabilité des ménages s'émousse. Seuls les plus aisés financièrement ne renoncent pas. Le profil de l'emprunteur a donc évolué en parallèle avec l'évolution des taux et l'inflation des prix.

En mars 2011, les taux de crédit immobilier sont remonté au niveau des valeurs du début 2010. Depuis novembre, les banques ont ajouté en moyenne mensuelle 10 points de base. Le taux moyen sur 20 ans s'établit aujourd'hui autour de 4,30% (données Empruntis au 26 mai 2010) quand ce même taux affichait 3,55% à mi-octobre. Seule solution pour les acheteurs, présenter un excellent dossier pour tenter de décrocher un taux en-deçà de la moyenne.

Un bon dossier se caractérise par la stabilité de l'emploi (CDI avec ancienneté), un taux d'épargne notable, un taux d'endettement faible et un apport personnel substantiel, soit au minimum 10% du prix d'achat du bien auquel sont ajoutés les frais annexes. Au-delà d'un bon dossier, l'emprunteur doit compenser la hausse des taux et l'inflation des prix en allongeant la durée de son crédit et en relevant son niveau d'apport personnel. La durée moyenne de crédit est ainsi passée de 211 mois à 215 mois en variation annuelle, de même que l'apport personnel a augmenté de +10% en un an (de 34 880€ en 2009, il est passé à 47 090€ en 2010). Le niveau de l'apport personnel est beaucoup plus élevé en zone francilienne là où l'augmentation des prix des logements a été la plus forte.

On peut vite en déduire que les acheteurs sont plus aisés qu'il y a un an et a fortiori qu'il y a 5 ans. Néanmoins les conditions de crédit ne se sont pas significativement détériorées grâce en partie au PTZ+ dont l'impact n'est pas encore bien évalué. Les primo-accédants peuvent compenser la hausse des taux et le niveau élevé des prix grâce au PTZ+, seulement partiellement et de manière très inégale selon les régions et le type de bien.