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Immobilier : les perspectives du marché par le Crédit Foncier.

Fragilisés par la réforme du PTZ+, les primo-accédants ont été moins présents sur leur marché de prédilection, celui de l'habitat individuel (maisons de constructeurs). 2011 enregistre 404 000 mises en chantier de logements neufs, loin de l'objectif de 500 000 logements annuels nécessaires pour répondre à la demande. L'effet du Scellier a pesé sur la promotion immobilière qui affiche un repli de 12% de ses ventes. Le recul du volume des ventes a en revanche peu influé sur le niveau des prix : les appartements neufs ont gagné +3% en 2011, avec un pic à +10% pour la région Ile-de-France, tandis que les prix des maisons augmentaient de 4%. Les normes BBC imposées aux bâtiments neufs influent sur le coût global de la construction.

Fin du PTZ+ dans l'ancien, dispositif Scellier limité aux logements BBC avec réduction de l'avantage fiscal, réforme des plus-values immobilières, hausse des prélèvements sociaux, et contexte économique morose, tous ces facteurs ralentissent le passage à l'acte. Ajoutons un fort attentisme lié à l'échéance électorale, et le cocktail est fin prêt pour contracter le marché immobilier. Le Crédit Foncier pronostique un recul de 13% du nombre de transactions dans l'ancien (660 000 contre 765 000 en 2011), ainsi qu'une baisse des prix entre 5% et 10%. Il fait néanmoins le distinguo entre les zones tendues comme Paris et certains gros marchés touristiques où les prix devraient rester stables. La baisse s'expliquerait en partie par une contraction de la demande, imputable notamment à l'érosion du pouvoir d'achat et au recentrage du PTZ sur le neuf : cette refonte pourrait désolvabiliser entre 7% et 11% de primo-accédants. Repli également des logements neufs autour de 5% du essentiellement du au durcissement de la fiscalité immobilière et à la réduction des avantages du Scellier.



Noémie Palussière

Par , le lundi 2 avril 2012

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