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Immobilier : les prix résistent en Île-de-France.

Chute des ventes, mais résistance des prix, telle est en substance la photographie du marché immobilier francilien. L'ensemble des agences immobilières de la région déplore le décrochage des ventes depuis le début de l'année dans des proportions qui avoisinent les 20% pour certaines. Les prix des biens ont légèrement baissé, mais de manière variable selon les départements. Trop peu visiblement, car les acheteurs, heurtés par les difficultés de financement, renoncent à leur projet.

Tous les grands acteurs du marché immobilier francilien subissent un recul prononcé du nombre des transactions. Chez Orpi, Century 21, ou Laforêt, le volume des ventes accuse un repli jusqu'à 19,2% depuis le début de l'année. Sans que les prix se soient pour autant contractés de manière significative. La baisse moyenne n'est que de 2% depuis janvier et le prix moyen du mètre carré estimé à 3 725€ pour les appartements et 3 057€ pour les maisons (hors Paris).

Les variations témoignent de l'hétérogénéité du marché. La baisse des prix touche 6 des 7 départements, comprise entre -0,75% pour les Hauts-de-Seine et 5,76% pour les Yvelines. Seule la Seine-Saint-Denis se distingue par une hausse de près de 6% qui trouve son explication dans l'appétence des cadres moyens pour les villes de Pantin, Bagnolet et Montreuil proches d'un Paris de venu inabordable. Le mètre carré le moins cher se trouve dans le Val d'Oise (2 743€), le plus cher dans les Hauts-de-Seine (5 803€) où les prix affichent une certaine stabilité. Même à l'intérieur d'un marché relativement dynamique comme ce dernier, les petites surfaces perdent du terrain compte tenu du retrait des investisseurs locatifs et des primo-accédants. Sur la région, le délai moyen de vente s'allonge de 11 jours pour les appartements (70 jours) et de 12 jours pour les maisons (80 jours) par rapport au premier trimestre 2011. Le taux de négociation (écart entre prix de vente et prix négocié) gagne quelques dixièmes de points à 4,1% pour les appartements et 5,3% pour les maisons.

Et Paris ? Même repli affiché en terme de ventes, et une résistance des prix modérée de +0,4% sur le premier semestre. Le marché est désormais concentré sur les biens sans défaut dans un environnement agréable. Pour ce type de biens, les prix ne baissent pas et dopent la moyenne du marché. Pour les autres, les décotes atteignent -15% lors de la négociation, surtout si le prix demandé est très élevé. Les vendeurs peu pressés préfèrent dès lors attendre pour céder leur bien, ce qui conduit à un blocage du marché.



Gerard Mihranyan

Par , le mardi 4 septembre 2012

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