Crédit immobilier : les taux fixes bougent à la hausse !
Les taux de crédit immobilier auraient-ils cesser de baisser ? Pour la première fois depuis un an et demi, les taux remontent modérément en décembre. Novembre avait connu une ultime baisse qui suivait celle des mois précédents, plus ou moins marquées selon la période. A 3,22% (hors assurance) en novembre, le taux moyen distribué par les différents opérateurs du crédit atteignait alors un niveau record jamais égalé depuis 65 ans. Il y a un an le taux moyen s'établissait à 3,77%. La concurrence féroce sur le terrain du crédit immobilier, ainsi que le niveau bas de l'OAT, permettaient aux taux de reculer chaque mois. Qu'est-ce qui a changé depuis début décembre ?
Un timing très serré qui perturbe la compréhension : jeudi dernier les taux battaient toujours des records selon l'Observatoire Crédit-Logement/CSA, mais dès le lendemain certains courtiers annonçaient un scénario bien différent. En 4 jours les banques ont relevé leurs taux d'environ 0,25%, une hausse très sensible due au cours de l'OAT qui est grimpé en flèche courant novembre. L'OAT qui détermine indirectement le niveau des taux fixes est passé de 2,84% à 3,28%, ce qui a immédiatement provoqué un changement de politique de la part des banques, peu disposées à réduire leurs marges sur les crédits.
Selon le courtier AB Courtage, le taux moyen sur 20 ans atteint désormais 3,55% en fourchette basse contre 3,20% il y a 15 jours. Même tendance sur toutes les autres durées où l'on frôle les 4% sur 25 ans. Les très bons dossiers peuvent toujours prétendre décrocher un taux nettement plus avantageux, avec un écart de points qui se creuse comparativement à un dossier moyen pour une même durée. La période demeure néanmoins favorable à l'achat immobilier, le financement d'un projet conserve sa pertinence, mais ceux qui ont joué la montre en attendant une énième baisse des taux ont été mal inspirés. Dans les prochains mois, l'hypothèse d'une remontée des taux de l'ordre de 0,50% est envisagée par l'ensemble des analystes.