Le marché de l'immobilier résidentiel est encore convalescent. Même les prémices de la reprise se font sentir depuis quelques semaines, le mal est encore bien là et le marché attendra encore avant de retrouver son niveau d'avant la crise. Les Notaires de France viennent de publier leur rapport de conjoncture immobilière et reconnaissent que le secteur souffre encore, mais entre dans une phase de retour progressif à une situation normale.

Il y a une année le volume des transactions dans l'ancien était en chute libre de -42,20%. En septembre 2009, le recul s'est ralenti pour atteindre -22,50%. Les prix dans l'ancien sont aussi un facteur de retour aux affaires : la baisse continue certes mais semble s'affaiblir. Si le premier trimestre 2009 a vu le prix des appartements reculer de 3,9% et celui des maisons de 3,5%, la correction des prix a été moins sensible au second trimestre avec -1,9% pour les appartements et -2,6% pour les maisons. Des variations sont notables selon les régions avec un recul des prix plus marqué pour l'Yonne, l'Isère ou encore la Charente Maritime.

Dans le neuf, après un quatrième trimestre catastrophique en 2008, le rebond s'explique essentiellement par le coup de pouce donné par la loi Scellier et le prêt à taux zéro qui ont permis de relancer la marché au premier semestre 2009. Jumelés aux taux de crédit particulièrement bas, les aides gouvernementales ont redonné de l'allant à un marché en perte de vitesse. Au second trimestre 2009, le prix moyen du mètre carré affichait un retrait de seulement 1,9% sur un an (environ 3 369€). Les écarts sont toutefois remarquables selon les régions avec un prix du mètre carré de +1,03% en Ile-de-France et de -11,86% en Provence Alpes Côte d'Azur.

Pour que le marché retrouve des couleurs et une certaine stabilité, un retour du consommateur à la confiance est indispensable. Malgré quelques signes encourageants, l'attentisme perdure et il y a encore un décalage persistant entre les attentes des acquéreurs et les prix de mise en vente.