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Le point sur le marché immobilier parisien.

Le marché de l'immobilier parisien se distingue des autres marchés locaux par une réactivité à la crise financière différente. Si l'ensemble des régions a vécu un recul des prix tant au niveau du neuf que de l'ancien, à Paris les prix n'ont marqué le pas que plus tardivement et dans une moindre mesure. Le printemps a même enregistré des hausses. Les marchés ne sont pas égaux, qu'on aborde les petites surfaces ou l'immobilier de prestige. Mais comme sur le reste de la France, le marché de l'achat-revente peine à redémarrer, l'attentisme étant toujours de mise chez les propriétaires.

Au 31 août, le prix moyen du mètre carré à Paris est de 6 147€ soit une quasi stabilité par rapport au 30 juin. Au printemps la hausse des prix avait atteint +2,2% entre avril et juin et un retour à une stagnation s'explique par une offre toujours faible face à une demande qui se redynamise un peu. La faiblesse de l'offre concerne essentiellement les propriétaires de biens de qualité qui restent fortement attentistes et estiment que la conjoncture n'est pas suffisamment favorable pour vendre leurs biens dans les meilleures conditions. Les vendeurs sont ceux qui se trouvent contraints pour raisons professionnelles ou familiales. Les prix résistent donc, le décalage entre l'offre et la demande étant toujours marqué.

Du côté des acquéreurs, on constate une stimulation par rapport au début de l'année. Les investisseurs et les primo-accédants reviennent peu à peu grâce aux taux de crédit en baisse continuelle depuis l'automne dernier et au recul des prix globalement chiffré à -8% depuis juin 2008. Bénéficiant d'estimations conformes, ce sont les petites surfaces (studios et 2-pièces) qui ont la faveur des acheteurs. Quant au marché des biens de prestige (appartements autour de 2 millions d'euros), les acquéreurs fortunés qu'ils soient français ou étrangers reviennent sur le marché, car Paris n'est pas considérée comme une ville chère à défaut d'autres capitales mondiales (Londres par exemple).

L'achat-revente demeure le secteur en perte de vitesse, de nombreux propriétaires ayant conservé les prix de vente d'avant la crise. Un décalage entre les attentes des potentiels acquéreurs et celles des vendeurs se traduit par des négociations longues et difficiles qui étendent les délais d'aboutissement. Sont concernés les appartements familiaux de 3-pièces et plus et les biens au-dessus de 350 000€.

Si le volume des transactions s'est repris au troisième trimestre, il reste néanmoins inférieur de 25% par rapport au niveau de ces dernières années. Un retour aux affaires encore bien faiblement marqué : ceux qui ont vu le prix de leur bien doublé grâce à la bulle immobilière sont peu enclins à reculer et attendent, pour vendre, une reprise économique forte sur laquelle aucun analyste n'est prêt à parier.



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