Crédit immobilier : pourquoi les taux devraient rester bas.
 
                                Les taux d'intérêts des crédits immobiliers sont à leur plus bas niveau et devraient le rester. Un constat, formulé par les spécialistes du crédit, qui pourrait inciter bon nombre de Français à envisager un projet immobilier dans une période pourtant morose.
Situation rêvée pour emprunter ou renégocier
Selon  le courtier MeilleurTaux, les Français retrouvent le goût de  l'immobilier. Ils seraient de plus en plus nombreux à envisager de se  lancer dans un projet immobilier. Le courtier enregistre une  augmentation de 20% des demandes de crédit entre janvier et juin par  rapport à la même période l'an passé. Une tendance qui s'explique par le  mouvement continu des taux à la baisse. On enregistre le onzième mois  d'affilée de records à la baisse, une situation inédite depuis 70 ans et  une accélération surprenante de cette chute au cours du mois de  septembre. Les taux ont perdu jusqu'à 0,35 point comparés à ceux du  début d'année, et 0,60 point avec les valeurs de septembre 2013. 
En  l'espace d'un an, le coût d'un même emprunt a été diminué de 25% ! Les  taux sont alléchants pour les demandes de financement, ils le sont tout  autant pour ceux qui souhaitent renégocier un prêt immobilier existant.  Les demandes de renégociation représentent plus de 50% du volume  d'affaires de MeilleurTaux entre juin et octobre 2014. Les banques sont  même prêtes à revoir les taux des crédits contractés en septembre 2013.
Pas de hausse des taux en vue
La  crise économique pénalise pourtant le marché du crédit. S'endetter sur  le long terme paraît difficilement envisageable quand les indices sont  dans le rouge. La production de crédits immobiliers recule de 4,4% à fin  septembre sur un an (comparaison entre octobre 2013-septembre 2014 et  octobre 2012-septembre 2013) et le nombre de prêts accordés enregistre  -6,5% sur la même période. 
A l'approche du terme de l'année, les  banques sont à l'affut du moindre client pour réaliser leurs objectifs :  il en résulte une agressivité commerciale bénéfique aux emprunteurs. La  concurrence sur le marché des taux est vive et un maigre écart de 0,10%  sur le taux nominal permet de réaliser de belles économies sur la  durée. 
La situation monétaire est par ailleurs favorable aux  établissements de crédit : le taux directeur de la Banque Centrale  Européenne est au plus bas et dans un mouvement identique, l'OAT 10 ans,  indice de référence pour déterminer les taux fixes du crédit aux  particuliers, se stabilise à un niveau jamais atteint (entre 1,14% et  1,33% entre fin septembre et mi-octobre). Tout est en place pour que les  taux maintiennent leur exceptionnelle attractivité au moins jusqu'à la  fin de l'année.
 
						 
				Par Gerard Mihranyan, le lundi 24 novembre 2014

