A l'instar des températures estivales, les taux d'intérêts des crédits immobiliers ont grimpé courant juillet et début août. Un mouvement qui se ralentit, qu'il serait pourtant hâtif d'inscrire dans la durée. L'analyse du courtier Meilleurtaux.

Hausses marquées en juillet et en août

Depuis fin mai la remontée des taux des crédits immobiliers ne fait plus aucun doute. Cette tendance haussière, timide à ces débuts et concernée par quelque enseignes bancaires, s'est généralisée en juillet avec des hausses marquées jusqu'à +0,25% sur les durées moyennes (25 ans) et entre 0,10% et 0,20% sur les durées plus courtes. Une dynamique qui se poursuivra début août dans des proportions plus modérées. Ces hausses sont consécutives à celle de l'OAT 10 ans qui a enregistré une détente spectaculaire fin avril en passant de 0,34% à plus de 1%.
En dépit de ces ajustements significatifs, les taux restent cantonnées à des valeurs très attractives pour tout nouvel emprunteur : la moyenne sur 15 ans s'affiche à 2,20%, sur 20 ans les taux se situent sous les 2,50% et sous la barre des 3% sur 25 ans.

Stagnation en vue

Les hausses opérées en août l'ont été en début de mois. Depuis, les barèmes sont restés inchangés ou presque. Pourtant cette stagnation ne signe pas la fin de la hausse des taux. Pour Meilleurtaux, comme pour l'ensemble des professionnels, la remontée des taux est bien là, tout en restant progressive et modérée, modulée par cette dernière période de calme plat.
La crainte d'un mouvement haussier ces dernières semaines a motivé les projets d'achat immobiliers. Depuis fin juin, les banques sont submergées par les demandes de financement et de renégociation de crédit, situation d'autant plus difficile à gérer que l'été s'accompagne d'un ralentissement des délais de gestion des dossiers.