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Les taux variables redeviennent intéressants.

Avec la crise financière qui a entraîné la chute des bourses, les taux variables étaient devenus trop chers et ont précipité la faillite de nombreux ménages quand ils n'étaient pas capés. Les taux fixes ont atteint entre temps des niveaux historiquement bas, ce qui les rendaient largement plus avantageux que les taux variables. Qu'en est-il aujourd'hui ? Les taux variables sont-ils toujours mis à l'index ?

Un taux variable c'est quoi?

Petit rappel concernant les taux de crédit variables : ils sont indexés sur l'Euribor, un des principaux taux interbancaires à court terme de la Banque Centrale Européenne. L'Euribor est l'indice de référence qui correspond au prix auquel les banques se prêtent de l'argent à court terme sur le marché monétaire. En 2008, ces taux ont flambé et largement dépassé les taux longs. Les taux variables étaient alors nettement plus onéreux que les taux fixes. Depuis le début de la crise financière, la BCE a baissé à plusieurs reprises son taux directeur qui, de 4,25% puis 2,50%, est descendu à 1% depuis plusieurs mois déjà, rendant le loyer de l'argent moins cher. Par capillarité, l'Euribor a suivi la courbe, les taux variables redeviennent par conséquent très attractifs.

Comment faire un crédit immobilier à taux variable en sécurité?

Avant de choisir de contracter un emprunt pour un crédit immobilier à taux variables, il convient de s'entourer de précautions et d'avoir tous les éléments pour ne pas se retrouver dans la situation de 2008 où nombreux ménages ont vu le taux de leur emprunt s'envoler. L'important est de plafonner un taux variable, c'est-à-dire de prendre un taux "capé" à 1% ou 1,5%. En cas de hausse des taux cours sur le marché de l'argent, le taux de l'emprunt n'augmentera pas plus que le plafond fixé. Le taux de départ sera plus élevé, mais l'emprunteur aura une garantie de sécurité. Parallèlement, il est important que la baisse des taux puisse être répercutée ; un plafond à la baisse sera là aussi défini. En cas de hausse des taux courts, il est primordial que les mensualités n'augmentent pas, afin que l'emprunteur ne voit pas son taux d'endettement monter en flèche. Autre point déterminant : la durée du prêt. Il est fortement conseillé de ne pas privilégier un taux variable sur une durée longue, 25 ou 30 ans. En effet, sur une durée longue, l'emprunteur ne rembourse que les intérêts les premières années ; plus la durée est longue, plus le taux court le risque de monter. Enfin, pour plus de sécurité, l'emprunteur doit avoir la possibilité de basculer du taux variable à un taux fixe. Cette option aura un coût, mais peut permettre sur la durée de réaliser des économies.

La conjoncture économique actuelle rend les taux variables plus attractifs que les taux fixes, en moyenne 1% moins élevés. Avec un taux variable capé à 1%, on peut obtenir un prêt immobilier au taux performant de 3,20% sur 20 ans et 3,35% sur 25 ans. Aujourd'hui les établissements bancaires sont obligés de fournir plus d'information au consommateur en matière de prêt. Les taux variables qui souffrent d'une mauvaise image d'insécurité financière retrouvent la faveur des banques qui proposent des produits fortement concurrentiels dans une plus grande transparence.



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