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Les taux varient du simple au double en fonction des dossiers

Les taux varient du simple au double en fonction des dossiers

Les taux d'intérêts des crédits immobiliers restent très performants malgré une légère remontée entamée en décembre. La valeur du dossier détermine le taux que la banque est prête à accorder. Entre un profil excellent et un autre moins vertueux, le taux fait le grand écart.

Taux toujours au plancher

A mi-février, les taux affichaient une relative stabilité par rapport au mois précédent. Le taux moyen sur 20 ans titrait 1,65% (hors assurance) contre 1,70% au 15 janvier dernier (courtier Empruntis). Cette apparente stagnation témoigne d'une fragilité liée au contexte politico-économique. Les hausses existent et concernent les profils les moins bons quelle que soit la durée. Même constat chez les autres grands réseaux de courtage (Meilleurtaux, Carpi, Vousfinancer) : les valeurs moyennes restent ultra attractives, équivalentes à celles de l'été dernier et bien inférieures à celles d'il y a un an. Mais tout le monde n'en bénéficie pas.

De 1,25% à 2,70% sur 20 ans

L'Anil (Agence nationale pour l'information sur le logement) s'est intéressée aux barèmes des taux fixes pratiqués dans sept grands réseaux bancaires (Cetelem, Caisse d'Epargne, Crédit Agricole, Crédit Foncier, Crédit Mutuel, Banque Postale et LCL). L'étude reste anonyme, impossible d'identifier la politique commerciale de telle ou telle banque. Elle permet d'avoir une vue d'ensemble du marché.

Il ressort que les taux les plus bas proposés n'ont que très faiblement augmenté. A l'inverse, le haut de la fourchette s'est apprécié plus largement. Sur la durée de 20 ans, l'écart va de 1,25% à 2,70%. Au trimestre précédent, la valeur la plus élevée sur cette durée atteignait 2,36%, un ajustement pour répercuter le mouvement haussier de l'OAT 10 ans. Cela témoigne surtout d'un resserrement des conditions d'octroi des banques : elles restent très généreuses avec les excellents profils, nettement moins bienveillantes avec les emprunteurs qui présentent un dossier moins solides.

Sur 15 ans, l'écart s'élargit un peu plus, passant de 1%-2,24% en novembre à 1,10%-2,44% à mi-février.



Victoria Laroche

Par , le jeudi 23 février 2017

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