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Marché immobilier : le constat des notaires.

Le paradoxe du marché immobilier se lit dans la note de conjoncture établie par les Notaires pour cette première moitié de l'année. Après une crise financière et économique sans précédent, dont l'antériorité remonte seulement à un an et demi, le marché est en plein redressement avec des chiffres qui laisse dubitatif le simple observateur : l'immobilier résidentiel, loin de s'être effondré, renoue avec les niveaux d'avant crise. Une reprise jugée rapide par les Notaires qui s'étonnent du rebond des prix et des volumes de transactions dans une période économique toujours dégradée.

L'analyse des Notaires ne se base pas sur des conjectures, mais sur les données réelles de transactions abouties. Entre la négociation et la signature d'une affaire, plusieurs mois s'étalent, les chiffres des Notaires portent donc sur l'activité du quatrième trimestre 2009 et sur les signatures d'actes du premier trimestre 2010.

Les résultats encourageants du marché immobilier français s'expliquent non seulement par l'excellente performance des taux de crédit, arrivés quasiment à leur niveau plancher, mais aussi par le manque de logements essentiellement dans les zones à forte urbanisation. L'exemple le plus criant est l'Ile-de-France avec des records de prix pour Paris intra-muros à près de 7 000€/m2 en moyenne. Le recul de 2009 est désormais gommé en zone francilienne, dans le reste de la France, l'hétérogénéité des marchés ne permet pas de dresser un tableau global. Si certaines villes suivent la tendance parisienne dans une moindre mesure, d'autres voient leurs prix ainsi que le volume des transactions progresser très faiblement, voire continuer de reculer.

Sur l'ensemble de la France au premier trimestre 2010, l'indice des prix dans l'ancien a progressé de 1,1% pour les appartements et de 0,9% pour les maisons. Globalement, la demande dans le neuf a grossi de 3% au premier trimestre (demandes de permis de construire), et la part des investisseurs (immobilier locatif) est toujours majoritaire à 63%. Certaines agglomérations ont vu le nombre de mises en vente doubler (Lyon, Lille, Toulouse et Ile-de-France) pour des prix en progression moyenne de 6,8%.

La projection dans l'ancien pour le reste de l'année donne un volume d'affaires identique à celui de 2008 qui devrait avoisiner les 700 000 transactions, toujours en-deçà des performances des premières années 2000. Dans le neuf, boosté il est vrai par les mesures gouvernementales en faveur de l'accession à la propriété, les perspectives pour les derniers mois 2010 sont plus hasardeuses, chacun est dans l'expectative d'une refonte des aides, sans oublier les normes environnementales sur les bâtiments neufs ou en construction dont l'impact sur d'éventuels avantages fiscaux est également à considérer.



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