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Crédit : moins cher grâce à la BCE.

Bonne nouvelle pour les emprunteurs. La Banque Centrale Européenne vient d'abaisser d'un quart de point son principal taux directeur et espère ainsi relancer la demande de crédit. Déjà avantageux, les taux du crédit immobilier devraient l'être encore plus à court et moyen terme.

La baisse des taux de crédit immobilier entamée en janvier dernier devrait être appuyée par la récente décision de la BCE. En abaissant son principal taux directeur de 1% à 0,75%, l'institution européenne permet aux banques de se refinancer dans de meilleures conditions. Le loyer de l'argent était déjà descendu à son plus bas niveau en avril 2009 (1%) pour remonter ensuite jusqu'à 1,50% en juillet 2011, et finalement redescendre à 1% en décembre dernier. Avec une érosion supplémentaire d'un quart de point, le taux directeur est à son plus bas niveau depuis la création de la monnaie unique. Alors que le seuil de 1% était considéré comme le taux plancher, les indicateurs pessimistes pour la zone euro (11% de chômeurs, croissance à 0%) ont incité le président de la BCE Mario Draghi à donner coup de pouce pour soutenir l'économie et relancer la croissance.

Pour éviter la récession qui menace, la BCE force la main des banques en leur donnant les conditions nécessaires pour réamorcer le marché interbancaire. Le taux de facilité de dépôt devient nul en passant de 0,25% à 0%. Les banques préfèrent en effet effectuer leurs dépôts directement auprès de la BCE plutôt que se prêter entre elles. Elles évitent toute prise de risque malgré une rémunération minime.

Concrètement pour les ménages, la politique monétaire de la BCE pèsera indirectement sur le crédit en donnant aux banques de plus larges marges de manoeuvre. Les courtiers s'attendent déjà à une baisse des taux de crédit immobilier, baisse qui devrait dynamiser la demande de logement. Depuis le début de l'année, les taux fixes ont perdu quasiment un demi point. S'ils s'émoussent encore, ils pourraient retrouver leur plus bas niveau historique de l'automne 2010.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 9 juillet 2012

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